La centrale à charbon de Sendou va démarrer sa production au mois de septembre. Eric Lhommé, administrateur adjoint de la Cse, l’a fait savoir lundi, à l’occasion de la remise d’un don de produits alimentaires aux populations de Bargny et Sendou. «On a pas mal avancé dans les tests et cette centrale va être opérationnelle d’ici début septembre», a expliqué M. Lhommé. «Toutes les craintes qu’il y avait, on les a déjà soulevées et corrigées», a-t-il poursuivi, avec l’assurance que les standards en matière d’environnement sont respectés. «On sait que cette centrale va respecter tous les standards comme il est prévu», a-t-il tenu à rassurer.
Avec la centrale à charbon de Sendou, il ne sera pas question d’émissions de fumée noire comme l’on tente de le faire croire à l’opinion, a affirmé Badara Guèye, responsable de l’Environnement social. Selon lui, des efforts importants ont été consentis en amont pour la réduction de la pollution et de l’impact environnemental. «Nous avons un dépoussiéreur qui permet de collecter environ 99% des particules fines ainsi qu’un filtre pour l’épuration de la fumée. Nous avons une cheminée qui fait 150 mètres de haut, alors qu’avec 100 m seulement nous étions dans les normes», a-t-il indiqué. «Ce qui est important en matière de pollution atmosphérique, c’est surtout le respect des normes», a-t-il enchaîné, non sans mettre en évidence le dispositif mis en place pour moins d’impact sur la ressource halieutique. «Au lieu d’un rejet direct dans la mer, on fait passer l‘eau au niveau d’un bassin ‘’aéroréfrigeant’’ pour la refroidir», a-t-il fait savoir à propos de cette eau destinée au condenseur. Ce qui, selon lui, met la centrale au-dessous même de la norme standard de la Banque mondiale.
«A la sortie, nous avons un écart de température par rapport à l’eau pompée (entrant) de 1 degré Celsius à 30 m du point de rejet, alors que le standard de la Banque mondiale est à 3 degrés à 100 m du point de rejet», a estimé M. Guèye. Evaluant à 900 millions de Kwh par an la production de la centrale, il a aussi fait état de l’utilisation d’un charbon moins polluant. «Ce charbon fait partie des meilleures qualités au niveau international. A part l’Afrique du Sud, il n’y a que la Colombie qui fournit ce genre de charbon. Ce charbon contient moins de 0,7% de soufre en Colombie. Il a un pouvoir calorifique très élevé», a assuré M. Guèye. Sans donner de date pour la transition au gaz programmée pour la centrale, Eric Lhommé a assuré qu’elle ne va poser aucun problème puisque «tout est affaire de combustible à utiliser».
abndiaye@lequotidien.sn
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