Yatma Diop (frère du défunt) : «Le pharaon de Thiès est parti»
«Faire un témoignage sur Bouba Diakhao n’est pas chose aisée. Mais il faut comprendre que Thiès se l’est approprié puisque Bouba est né à Pire (Tivaouane). Par contre, on l’a connu à Thiès. Il a tout fait pour notre papa El Hadji Coly Diop qui est d’origine saint-louisienne. C’est donc une icône de Thiès qui a tourné le dos à son Peuple. A Saint-Louis, nous avons notre Golbert Diagne qui représente le pharaon de Saint-Louis. Je peux dire que même le pharaon de Thiès est parti. Il n’est pas parti sur la pointe des pieds. Bouba Diakhao est parti en laissant derrière lui une empreinte indélébile. Il est de la génération des Lamine Diack et a eu toute une vie dévouée au sport. Il pensait et ne discutait que du sport. Et le sport c’est quoi ? C’est raffermir les liens et cultiver une certaine solidarité. Voilà en quelques mots la mission à laquelle s’était forgé mon grand-frère tout au long de son séjour sur terre. C’était son credo»
Jo Diop, ancien coach : «La disparition de Bouba Diop est une perte pour le mouvement sportif»
«J’étais son ancien entraîneur au Club olympique thiessois (Cot). La disparition de Bouba Diop est une perte pour le mouvement national sportif, mais c’est une référence qui reste parce que c’est une dynamique vivante dans le patrimoine culturel et sportif national. Cet amoureux du football qui est parti doit servir d’exemple à la jeunesse. Ce défenseur central évoluait aussi au milieu de terrain et a commencé à connaître une carrière internationale sous Raoul Diagne, fils de Blaise. Bouba Diakhao a honoré le Sénégal lors des Jeux de l’amitié. Pour moi, la mort n’existe pas. Il a quitté ce monde et est rentré là où il va s’éterniser et se perpétuer».
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