Depuis hier, le colonel Daouda Diop n’est plus le directeur de l’Administration pénitentiaire. Il a été remplacé par le colonel Jean Bertrand Bocandé, qui vient aussi de la Gendarmerie nationale. Mais, ce départ n’est pas une sanction : car l’ex-Dap est désormais le gouverneur militaire du Palais et succède ainsi au général de brigade, Moussa Fall, “appelé à d’autres fonctions”, si l’on en croit un décret signé le 28 novembre par le Président Macky Sall. Ce départ du colonel Diop est pourtant regretté par des agents de l’Administration pénitentiaire, qui ont pourtant contesté sa nomination du fait qu’il venait d’un corps étranger. Cette «bizarrerie», tant décriée par les agents de l’Administration pénitentiaire, était considérée à l’époque comme un «manque de respect» pour leur corps. Avec la réforme de 2009, l’Administra­tion pénitentiaire compte dans ses rangs des officiers, «qui sont en droit de prétendre à ce poste pour commander l’Administra­tion pénitentiaire». La situation n’a pas changé avec l’arrivée de Jean-Bertrand Bocandé.