L’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (Ucg) a retenu de lancer une campagne de communication et de marketing social visant à promouvoir des «comportements éco-res­ponsables», dans le cadre de ses stratégies visant à pérenniser les acquis de sa «tournée nationale de nettoiement» actuellement en cours, a annoncé son coordonnateur Ousmane Ndao. «Face aux besoins d’information et de sensibilisation sur la gestion des déchets solides, l’Ucg va lancer, avec l’appui de tous les acteurs, une campagne de communication et de marketing social pour promouvoir des comportements éco-responsables», a-t-il indiqué dans un entretien avec l’Aps, sans plus de précisions concernant notamment la date de lancement de cette campagne. Dans cette perspective, l’Ucg est «en train de travailler avec des experts en la matière, composés de sociologues, de communicants et de techniciens des ministères sectoriels en vue de bâtir une stratégie de communication et de sensibilisation à la fois inclusive et efficace», a indiqué son coordonnateur. Aussi a-t-il lancé un appel «à toutes les parties prenantes de la gestion des déchets» ainsi qu’aux médias «pour la vulgarisation de l’information et la sensibilisation des populations». «Nous prévoyons d’ici peu de tenir des rencontres d’information et de sensibilisation avec les médias afin d’assurer une meilleure synergie dans les interventions et activités ayant trait à la gestion du cadre de vie», a indiqué Ous­mane Ndao.
Il rappelle que la campagne nationale de nettoiement des collectivités territoriales actuellement mise en œuvre par l’Ucg vise à «éradiquer les dépôts sauvages créés par les populations dans les quartiers, mais aussi à changer le visage hideux qu’offrent les entrées et sorties des communes». «Il faut noter que notre ambition de mieux prendre en compte les problèmes liés à l’insalubrité de nos localités repose sur des stratégies bien élaborées de façon consensuelle avec la participation effective de toutes les parties prenantes», a déclaré M. Ndao. «A mi-parcours, nous nous félicitons des résultats engrangés dans les collectivités visitées. Partout, nous avons pu, en partenariat avec les parties prenantes, lever des dépôts et nettoyer les sites à forte production de déchets», a-t-il souligné. Mais pérenniser ces acquis «sous-tend un engagement collectif des acteurs pour la propreté. En cela, nous travaillons avec les collectivités territoriales pour assurer la pérennisation», a ajouté Ousmane Ndao. «L’autre maillon qu’il faut intégrer pour une meilleure prise en charge des acquis est la responsabilisation des populations à la base. Nettoyer c’est bien, mais ne pas salir c’est encore mieux. Aujourd’hui, a-t-il soutenu, on considère que si on sensibilise à suffisance, qu’on adopte de comportements responsables, cela peut offrir un cadre de participation à la propreté de nos terroirs.»
Dans cette perspective, l’Ucg veut «arriver à promouvoir la mobilisation des populations parce que le système prend en charge globalement les grandes artères en termes de nettoiement». «Ce système assure la collecte au niveau des voies accessibles dans les quartiers et à l’intérieur de nos ménages. Il n’y a que les habitants de ces quartiers qui peuvent les prendre en charge à travers un conditionnement réglementaire et le respect des circuits et heures de passage de la collecte», a-t-il noté. Ousmane Ndao s’est félicité «des initiatives qui sont en train de se consolider dans certaines localités où les populations prennent de plus en plus conscience de leurs devoirs dans cette entreprise commune». «Nous pouvons citer des initiatives telles que +Quartiers zéro déchet+, que nous pilotons avec des associations de quartier à Dakar, mais aussi le regroupement des femmes dans des communes comme Rufisque, Thiès, Tivaouane et Touba. Elles sortent de manière spontanée deux à trois fois par semaine pour balayer leur espace de vie commun. Leur participation cito­yenne est salutaire», a estimé le coordonnateur de l’Ucg.