En prélude au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, prévu les 13 et 14 novembre prochain, un séminaire a réuni hier, les Forces de défense et de sécurité sur le thème : «Migrations, défense et sécurité.» Venu représenter le ministre des Forces armées, le  haut commandant de la Gendarmerie nationale, le général Meissa Niang, a reconnu que la migration sous l’angle sécuritaire est «une problématique complexe mais qui est interconnectée en général. Parce que là où il y a des problèmes de migration se posent à côté des problèmes de sécurité».

Le phénomène migratoire en Afrique sous l’angle sécuritaire est aujourd’hui une véritable problématique pour les Etats. Dans les zones de transit comme la Libye, les migrants sont exposés à la criminalité, à l’extrémisme violent et aux trafics en tous genres. Avec la présence aussi des groupes terroristes dans la région, qui profitent de la libre circulation des personnes et des biens, les pays font face à un défi sécuritaire majeur. L’un des rares pays à échapper jusqu’ici à des attaques terroristes, le Sénégal s’est rendu compte qu’aucun pays n’est à l’abri. Hier au cours d’un séminaire organisé par le Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds),­ en par­tenariat avec la Fondation Konrad Ade­nauer, les hommes de tenue ont traité le thème : «Migrations, défense et sécurité.» Et leurs conclusions montrent que la mena­ce n’est pas écartée.
Conscientes de la vitesse de l’évolution des menaces et risques, les Forces de défense et de sécurité pensent qu’il faut que tout le monde s’arme de vigilance. L’accent a été aussi mis sur la sensibilisation des populations sur les risques. Venu représenter le ministre des Forces armées, Augustin Tine, le  Haut commandant de la Gendarmerie nationale a décliné le sens de cette rencontre. Le général Meissa Niang a indiqué que «l’objet de ce séminaire était de regrouper tous les acteurs concernés pour adopter une démarche inclusive pour concilier la sécurité et la migration. Nos Etats ont pris toutes les dispositions pour encadrer les flux migratoires de manière à ce que ça n’impacte pas trop la défense et la sécurité des Etats». Il reconnait, par ailleurs, que la migration sous l’angle sécuritaire est «une problématique complexe mais qui est interconnectée en général. Parce que là où il y a des problèmes de migration se posent à côté des problèmes de sécurité».
Pour sa part, le général de brigade, Paul Ndiaye, Directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité, a fait des propositions. Pour lui, il faut «créer des passerelles au sein des Forces de défense et de sécurité pour renforcer l’efficacité de nos actions. Il faudra également renforcer la cohérence de nos actions et éduquer la population». Il faut rappeler que la rencontre d’hier est une sorte de préparation du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, prévu les 13 et 14 novembre prochain au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diam­niadio (Cicad).
msakine@lequotidien.sn