Cheikh Bakhoum, responsable Apr Grand Yoff : «On espère que Aliou Dembourou Sow va s’excuser»
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Certains «Apéristes» vont plus loin que «regretter» les propos violents de Aliou Dembourou Sow, comme l’a fait leur parti. Cheikh Bakhoum attend des excuses de la part du député de Ranérou.
A l’Alliance pour la République, les propos de Aliou Dembourou Sow gênent toujours. Présent à Grand Yoff, son fief, dimanche pour lancer l’opération de nettoyage organisée par l’Association Afrique développe Afrique, Cheikh Bakhoum a été interpellé sur les paroles de son camarade de parti qui a appelé les Peuls à prendre les machettes contre ceux qui ne veulent pas d’un troisième mandat de Macky Sall. «On regrette ces propos. On espère qu’il va s’excuser aux yeux des Sénégalais», a-t-il dit. Et c’est aussi le conseil que lui donne le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération. «C’est regrettable. Et connaissant Aliou Dembourou Sow, je peux espérer qu’il est en train de regretter ses propos. Le Sénégal est une Nation unie, et nous n’avons pas besoin de ce genre de propos», a déploré Amadou Hott, dimanche, dans l’émission «Grand jury» de la Rfm. Cheikh Bakhoum ajoute : «En tant que membre de l’Alliance pour la République, nous nous excusons par rapport à cette dérive. Cela peut arriver à tout le monde», a-t-il déclaré. Le directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) estime tout de même que l’Apr a été «ferme en condamnant ces propos» du député de Ranérou. Avant de poursuivre : «Personne, de quelque bord qu’il puisse être, ne doit détruire cette Nation que nous avons bâtie depuis l’indépendance.» Par ailleurs, il a lancé la plateforme Afrique développe Afrique, dirigée par Charles Bernard Mbengue. L’initiative prise par des jeunes Africains vivant au Sénégal et dans la diaspora traduit une «ferme volonté qui nous anime à participer activement au développement de notre cher pays et au-delà», selon M. Mbengue qui théorise le principe «penser par nous-mêmes le développement de l’Afrique». Il ajoute : «Force est de constater que l’heure n’est plus à la rhétorique passive, mais plutôt à l’engagement actif et citoyen sans demi-mesure. Nous sommes prêts à prendre le destin de l’Afrique en main et comptons sur la fibre patriotique qui anime chacune et chacun de vous pour faire l’assertion ‘‘L’Afrique aux Africains d’abord’’ une réalité.»