«Tout a commencé dans les années 89-90, avec la naissance de la troupe Janxeen qui a fait son temps à la télévision à travers nombre de productions. Ensuite, Soleil Levant est né. Puis, le Cercle du Cayor. Et aujourd’hui, Royukaay. Il y avait une floraison de troupes qui dormaient, mais elles se sont réveillées aujourd’hui, après l’apparition de Janxeen, et ont cru devoir pouvoir aller plus loin, très loin. Et là, nous remercions le Bon Dieu d’avoir, avec cette longue bataille, réussi quelque chose. Il nous reste encore beaucoup à faire, surtout dans les productions, l’assistance aux nouveaux talents, aux jeunes à travers des formations, afin qu’ils excellent dans le métier. Le théâtre s’apprend, il ne s’improvise pas du tout. Si les jeunes sont initiés sur les bases du théâtre, on peut aller plus loin. Le théâtre thiessois bouge maintenant, après plusieurs années de convalescence. Les artistes-comédiens se hissent progressivement au sommet. Cela est le fruit d’un très long travail. Le théâtre était malade il y a plusieurs années, mais il guérit petit à petit. Il n’y avait plus d’interprétation. Le théâtre sur scène était mort. Mais là où nous sommes, avec le travail qui a été abattu par les uns et les autres à travers la formation des artistes, cet art revit. Les jeunes bénéficient de beaucoup de formations, ce qui n’a pas été le cas à notre époque.»