Khalifa, ce 15 juillet 2018 commémore la première année sans toi dans ce bas monde. Cela fait exactement 365 jours que Dieu t’a amené au Ciel, nous laissant dans une déperdition totale. Oh ! Que c’est douloureux de ressasser ces douze derniers mois, vécus sans voir ton sourire immaculé ! Tu es parti sans crier gare. Tu nous laisses encore sans voix. Ce dimanche, tous ceux que tu as eu comme amis, parents et collègues se rappellent de toi, le cœur déchiré.
Jamais, mort n’a été aussi brutale et douloureuse pour nous. Tellement ton passage sur Terre a eu du sens. Tu n’auras pas vécu inutilement Cheikh. Jusqu’à notre mort sans doute, on se rappellera de toi.
Au lendemain de ton décès, nous avons essayé de continuer la route sans toi. Mais que de souffrances ! Ton ombre plane partout, dans les bureaux, sur les couloirs, dans les salles de réunion. Bref, tu es partout, mais nulle part où on peut apercevoir tes belles dents candides. Jusqu’à présent, on n’arrive pas à se faire à l’idée que tu n’es plus parmi nous. Personnellement, je ne pouvais croire qu’on allait revenir sur Dakar, après ton enterrement à Tivaouane, sans que tu ne te relèves, pour revenir chez toi. Devant ta chère maman, orpheline de son «Khalifa», devant tes amis, à qui Dieu a arraché leur «Big» ou devant des collègues qui ont perdu leur «Dg». Non, mais franchement «grand», tu es parti au mauvais moment.
Ce dimanche 15 juillet 2018, nous allons lire le Coran, prier sur la Bible et peut-être même la Thora, pour que Dieu t’élève au rang des meilleurs. Tu as en effet consenti toute ta vie à faire du bien, à dire du bien et à travailler pour le bien-être des gens. Ton décès a convaincu les plus sceptiques, que Dieu est en train de faire le vide autour de nous, d’arracher les gens bien de cette terre, faite de perfidie, de mensonges ou encore de tricherie.
Le Tout-puissant a estimé devoir nous priver de ton légendaire charisme, tout comme il a estimé devoir nous cacher ton visage radieux à jamais. Ton sourire immaculé traduisait une certaine pureté chez toi. Tes tenues africaines, comme tu aimais les appeler, laissaient transparaître une certaine modestie et la simplicité qui faisaient ta particularité.
Deux mois après ton rappel à Dieu, un de tes amis d’enfance m’a rapporté un rêve qu’une dame a fait sur toi. «Séchez vos larmes, Cheikh Mbengue est au Paradis ! Je l’ai vu dans mes rêves, habillé tout en blanc et il mangeait des fruits dans un jardin plein d’arbres fruitiers. Alors, séchez vos larmes et soyez convaincus qu’il est en paix ! Dans le rêve, Cheikh Mbengue s’est adressé à moi pour me demander de faire parvenir ce message à ses amis», a dit la dame à ton ami.
Depuis ce jour, je me dis que tu nous regardes du ciel. Nous prions certes pour toi aujourd’hui, pour te rendre hommage, mais de là où es, tu le fais sans doute pour nous aussi. Et Dieu sait que nous en avons le plus besoin.
Le Sénégal dans son entièreté se rappelle aujourd’hui de toi pour service rendu à toute la Nation. Cet hommage traduit l’affection que les uns et les autres éprouvent pour toi. Une affection qui ne s’érodera jamais, malgré notre propension à vite oublier le passé.
Nous avons franchi le seuil des 365 jours sans te voir confortablement assis dans ton bureau, les yeux plongés dans tes interminables documents, toujours souriant, malgré le stress qui peut habiter tout responsable d’un programme si ambitieux que la Couverture maladie universelle.
En ce jour Cheikh, nous avons une pensée pieuse pour toi. Et nous vous disons que votre sourire nous manque énormément.
Aly FALL
Journaliste
Un ancien collaborateur qui ne t’oubliera JAMAIS !
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