L’Enquête nationale sur l’emploi au Sénégal (Enes) fait état d’un taux de chômage de 10,8% au troisième trimestre 2017, contre un taux de 12,5% au deuxième trimestre 2017.

Entre le deuxième et le troisième trimestre 2017, le chômage a connu une légère baisse au Sénégal. D’après la dernière note trimestrielle de l’Enquête nationale sur l’emploi au Sénégal, «le taux de chômage des personnes âgées de 15 ans ou plus est évalué à 10,8%», contre 12,5% au deuxième trimestre 2017. Ce phénomène, relève l’Enes, «est légèrement plus noté en milieu urbain où 13,8% de la population active sont au chômage contre 7,6% en zone rurale. Selon le sexe, le chômage affecte davantage les femmes (16,5%) que les hommes (5,9%)».
Au cours du deuxième trimestre, le taux de chômage n’a presque pas varié, selon le milieu de résidence. Par contre, selon le sexe, il affecte davantage les femmes que les hommes. Chez les femmes, le taux a été estimé à 17,8%, tandis que chez les hommes, le niveau du phénomène a été évalué à 8,1%.
S’agissant du chômage par tranche d’âges, une répartition de la population des chômeurs montre qu’il affecte plus les jeunes. Selon les résultats de l’Enes, «les taux les plus élevés sont observés chez les jeunes des tranches d’âge 20-24 ans et 25-29 ans, soit respectivement 19,5% et 17,5%. Le phénomène touche moins les autres groupes d’âge. En effet, le taux de chômage des personnes de la tranche d’âge 35-64 ans est estimé à 6,8%».
Abordant la question selon le diplôme, l’enquête relève que «les personnes sans diplôme sont les moins affectées par le chômage, soit 9,7% des actifs sans diplôme. Les diplômées du supérieur du niveau Bac+2 représentant un taux de 20,5% et ceux ayant au minimum le niveau Bac+3, 19,9% sont davantage affectées par le chômage. En revanche, les autres diplômées, particulièrement celles ayant le niveau Cepe/Cfee estimées à 12,7%, Bac/Dt/Bt, 13,3% sont aussi moins affectées».

Niveau d’emploi
En ce qui concerne le niveau d’emploi, l’Ansd souligne que «37% de la population de 15 ans ou plus ont eu un emploi. Le taux d’emploi varie selon le milieu de résidence. Il est plus élevé en milieu urbain où 39,1% de cette tranche de la population étaient en emploi contre 34,5% en milieu rural. Des variations plus importantes encore sont observées entre les hommes et les femmes. Pour les premiers, le taux d’emploi était à 48,4% alors que pour les seconds, il s’élève seulement à 27,7%».
Aussi, note le document, «cette catégorie est formée d’employés rémunérés ou de personnes en apprentissage ou en stage, mais disposant d’une rémunération, tel que spécifié dans les résolutions de la 19e Conférence internationale des statisticiens du travail (Cist)».
Et «plus du tiers de la population en emploi, soit 30,4%, avait un emploi salarié». Des écarts se dégagent selon le sexe. En effet, indique l’Ansd, «le taux d’emploi salarié des hommes est plus important que celui des femmes, soit respectivement 37,9% et 20,7%. Ces écarts sont encore plus accentués selon le milieu de résidence, avec un taux d’emploi salariés de 38,9% en milieu urbain contre 18,8% en zone rurale».
Le salaire moyen mensuel d’un employé, informe l’Ansd, «est estimé à 186 mille 710 francs Cfa. Il est de 192 mille 477 francs Cfa pour les hommes contre 171 mille 759 francs Cfa pour les femmes. Il varie aussi en fonction du milieu. En effet, un salarié en milieu urbain gagne en moyenne 187 mille 975 francs Cfa contre 179 mille 134 francs Cfa en milieu rural».
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