Macky Sall a demandé hier, en réunion de Conseil des ministres, au Gouvernement, de veiller à la régulation optimale du marché du ciment. S’agissant des produits maraîchers, le Président Sall a aussi exhorté les ministres concernés à «garantir aux producteurs locaux des prix rémunérateurs corrects en cette période de forte demande».
Depuis la semaine dernière, le ministère du Commerce et des Petites et moyennes entreprises (Pme) est en train de tout mettre en œuvre pour un retour rapide à la normale dans la distribution et la disponibilité du ciment. Assome Aminata Diatta et ses collaborateurs ont même menacé que toutes les violations des règles sur les prix et la distribution seront sanctionnées conformément aux dispositions législatives et règlementaires en vigueur.
Malgré tout, la spéculation sur les prix et la rétention de stocks de ciment notées dans certaines zones du Sénégal ne semblent pas réglées.
En réunion de Conseil des ministres hier, le chef de l’Etat y est largement revenu. Selon le communiqué du conseil, le président de la République a «demandé au ministre des Finances et du budget et à la ministre du Commerce et des Pme, en relation avec le ministre en charge de l’Industrie, de veiller à la régulation optimale du marché du ciment».
Macky Sall ne s’est pas limité là. Il a aussi abordé la commercialisation des produits maraîchers. Car, des maraîchers de la zone des Niayes décriaient ces derniers jours, la concurrence déloyale des entreprises étrangères au détriment des producteurs nationaux. Selon eux, les producteurs horticoles de la zone des Niayes sont victimes de la concurrence déloyale et malsaine des producteurs étrangers, qui se sont emparés du marché local, qu’ils inondent avec une surproduction.
Face à cette situation, le Président Sall a exhorté la «ministre du Commerce et des Pme d’encadrer davantage le système de commercialisation de la production maraîchère locale (oignons et pommes de terre) en veillant à une régulation optimale afin de garantir aux producteurs locaux des prix rémunérateurs corrects en cette période de forte demande». Le président de la République exige ainsi de la ministre du Commerce un «approvisionnement correct des marchés en produits essentiels, ainsi qu’à la stabilité des prix des denrées de première nécessité sur l’étendue du territoire national, en perspective de la célébration des fêtes de Pâques et l’avènement du mois de Ramadan».