Avec plus de 700 millions de dollars de recettes cumulées, le dernier opus de la saga s’impose parmi les films les plus lucratifs de son histoire.

Mission accomplie pour James Bond : No Time to Die est désormais le 3e plus gros succès de l’histoire des Ja­mes Bond avec 710 millions de dollars de recettes mondiales, battant Casino Royal et ses 600 millions. Il est juste derrière Spectre, qui avoisine les 900 millions et loin der­rière Skyfall et son score historique de plus d’un mil­liard, record absolu pour un James Bond. S’il a déçu lors de son démarrage aux Etats-Unis, Mou­rir peut attendre a fini par s’imposer en engrangeant 150 millions de dollars sur le sol américain, avec encore un bonus régulier de 4 millions les week-ends.
Le film a également fait quasiment un sans-faute à l’étranger, où Bond reste plus populaire que jamais : raz-de-marée en Angleterre et en Allemagne, premier au box-office en France avec plus de 3 millions d’entrées, et une belle percée sur le marché chinois avec 28 millions de dollars dès sa sortie, dépassant les débuts de Dune…
La performance est d’autant plus impressionnante qu’elle survient en pleine pandémie mondiale du Covid – la Chine a ainsi fermé 10 % de ses cinémas, selon Variety. La production était si inquiète qu’elle n’a fait que retarder la sortie du film, pas moins de quatre reports successifs, pour attendre l’automne 2021. Avec un budget record de 250 millions de dollars (hors promotion), les enjeux étaient considérables. Et la MGM, qui s‘était endettée pour financer le 25e opus, peut désormais souffler : Mourir peut attendre a encore pas mal de potentiel et devrait continuer à cumuler les en­trées. Selon le Hollywood Reporter, il est devenu le film hollywoodien le plus rentable de l’ère de la pandémie au box-office international. Il a d’ores et déjà dépassé les revenus de Skyfall et de Spectre sur une vingtaine de marchés internationaux et reste «le meilleur revenu d’Universal de tous les temps au Royaume-Uni, en Irlande, aux Pays-Bas et en Suisse», note au passage la revue spécialisée.

4 milliards en 5 films
Daniel Craig peut donc raccrocher sa panoplie avec fierté : il a sauvé la mise dans un contexte compliqué et permis une fois de plus aux producteurs de faire une sacrée marge sur son nom. Les cinq films qu’il a eu à assurer dans l’histoire de la franchise ont cumulé près de 4 milliards de dollars de revenus au box-office mondial, c’est dire si son nom vaut de l’or… Et on comprend mieux les angoisses de la coproductrice Barbara Broccoli à l’idée de le laisser partir.
Le prochain casting sera évidemment crucial pour maintenir l’attrait de la franchise, et même si rien ne sera annoncé avant l’an prochain, la liste des candidats à la succession ne fait que s’allonger… Dernier en date : le catcheur et acteur Dwayne Johnson, dit The Rock, qui vient d’affirmer qu’il aimerait incarner 007. Il notamment raconté dans Es­qui­re comment son propre grand-père, le lutteur Peter Maivia, avait joué un méchant dans On ne vit que deux fois, face à Sean Connery. Pas sûr que la carrure bodybuildée de Johnson convienne à la figure so british de 007…
Le Point