Kirsty Coventry a été élue haut la main présidente du Cio, larguant, en un seul tour, ses six autres adversaires qui n’ont rien vu venir.

Elue haut la main présidente du Cio hier, Kirsty Coventry a été intouchable lors de l’élection à bulletin secret, obtenant 49 voix au premier tour, soit la majorité requise des 97 suffrages exprimés.

Les six candidats malheureux à la présidence du Cio, qui ont obtenu entre 2 et 28 voix, sont tous passés devant la presse à la suite de l’élection, s’y arrêtant plus ou moins longtemps.

A voir la mine défaite de Juan Antonio Samaranch Jr après l’annonce de la victoire de Kirsty Coventry au premier tour de la présidence du Cio, il était facile de mesurer la déception du candidat espagnol dont la cote avait pourtant grimpé ces dernières semaines. «Bien sûr que je suis déçu», confirmait le dirigeant de 65 ans qui a recueilli 28 voix, dans le hall de l’hôtel Westin de Costa Navarino, avant de faire contre mauvaise fortune bon cœur. «Nous avançons vers l’avenir. Comme je l’ai dit, elle (Coventry) a tellement de soutien de la part des membres. Nous avancerons tous ensemble derrière elle», a souligné le vice-président du Cio depuis 2016. Le Britannique Sebastian Coe, président de World Athletics, qui a recueilli 8 petites voix, semblait pour sa part un peu plus énervé à la sortie de la session, quand on lui a demandé s’il était déçu. Il a cependant déclaré devant les médias : «Les élections ne sont pas une science exacte, croyez-moi. Alors, vous savez, c’est comme ça. Je ne vais pas rester assis là à essayer de décortiquer des choses sur une serviette en papier.»
Notons que les outsiders annoncés, soit le Japonais Morinari Watanabe, le Suédo-Britannique Johan Eliasch, le Prince jordanien Faisal Al-Hussein et le Français David Lappartient, n’ont pas non plus fait le poids. D’ailleurs, ce dernier ne se faisait pas trop d’illusion. «Parfois la marche est beaucoup plus haute. Je me suis présenté à plus d’une vingtaine d’élections, généralement avec succès, mais il faut toujours avoir l’humilité de voir que parfois la marche est beaucoup plus haute», a réagi celui qui est aussi président de l’Union cycliste internationale.

Quant au Suédo-Britannique Johan Eliasch, président de la Fédération internationale de ski, qui n’a recueilli que 2 voix, comme le Prince de Jordanie Feisal al-Hussein, il espérait que la campagne avait servi à mettre en avant le sujet du développement durable, en particulier pour les Jeux d’hiver. «Pour tous les candidats, le résultat est clair. Je les appelle à tous se rallier derrière la présidente pour être unis», a souhaité Thomas Bach. Partant mais toujours bien présent.

En effet, en poste depuis 2013 et réélu en 2021, Thomas Bach deviendra Président d’honneur du Cio après son départ. Coventry devant prendre officiellement ses fonctions le 23 juin 2025, à l’occasion de la Journée Olympique, marquant la passation de pouvoir avec son prédécesseur.
Avec L’Equipe