L’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao sur l’affaire Khalifa Sall sera examiné par les députés de l’organisation. En attendant, le président du Parlement communautaire, Moustapha Cissé Lô, affirme que l’Etat du Sénégal a l’obligation de respecter cette décision.

Moustapha Cissé Lô met l’écharpe du président du Parlement de la Cedeao pour parler de l’arrêt rendu par la juridiction communautaire dans l’affaire Khalifa Sall. Et c’est pour demander à l’Etat du Sénégal de se conformer à cette décision. «Ce que je peux dire en tant que député, en tant que président du Parlement de la Cedeao, c’est que l’Etat du Sénégal a l’obligation de respecter cet arrêt rendu par la Cour de justice de la Cedeao. Le reste, c’est l’affaire des avocats et des juristes. Les traités signés demandent aux Etats de respecter les décisions de la Cour de la justice», a-t-il réagi ce week-end, lors d’un séminaire à Saly. Il annonce d’ailleurs que le Parlement va examiner cet arrêt lors de la prochaine session extraordinaire qui se tiendra bientôt à Abidjan. «J’ai bien reçu l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao par Jérôme Traoré, le président, qui me l’a envoyé en tant que président du Parlement. J’ai bien lu l’arrêt, envoyé le dossier au niveau du Parlement pour que les commissions compétentes puissent l’exa­miner. Et le Parlement se prononcera sur cet arrêt lors de sa session extraordinaire qui va se tenir bientôt à Abidjan», a-t-il assuré.
Cissé Lô a ensuite remis sa veste beige-marron pour rappeler son statut de «simple militant» à cause du «traitement» qui lui est réservé par l’Apr. «Je l’ai dénoncé et je continuerai de le dénoncer, mais je vais mettre sur pied une plateforme qui va regrouper tous les frustrés du parti pour soutenir le Président en 2019», a-t-il annoncé. Tout de même, il demeure convaincu que la coalition Benno bokk yaakaar va s’atteler à mettre en place une coalition forte pour pouvoir gagner dès le premier tour. Faisant dans le pronostic, il a souligné que «sur les 6 millions d’inscrits, avec une forte sensibilisation des Séné­galais, 4 millions vont s’acquitter de cette obligation de voter». Et il espère qu’«au moins 2,5 millions» de citoyens vont renouveler leur confiance au Président Macky Sall qui a «bien travaillé pendant son premier mandat». Et puis, constate Cissé Lô, parce qu’«en face, l’opposition n’a pas un profil à même de battre le candidat de Bby».
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