«C’est avec Pr Mary Teuw Niane qu’on a fait l’achat des appareils et nous sommes aujourd’hui très contents que le projet ait pu être concrétisé avec le Pr Cheikh Oumar Anne, actuel ministre.» Cheikh Tidiane Ba, du département de biologie de la Faculté des sciences de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ne cachait pas sa joie à la cérémonie de réception du laboratoire de microscopie mardi à la Cité du Savoir à Diamniadio. «Il y avait urgence à mettre en place ce projet après lequel on court depuis une dizaine d’années et qui est passé sous différents ministères. Ça fait longtemps que nous attendions la concrétisation du projet», a relevé Pr Ba sur l’importance de cette acquisition. «C’est un service qui par le passé faisait la fierté de tout le Sénégal puisque c’est avec ce service qu’on avait la possibilité de permettre aux enseignants chercheurs de former beaucoup d’étudiants dans le cadre de la préparation de leurs mémoires de Master ou Doctorat. Et c’est également avec ce service qu’il y avait des possibilités de diagnostic de plusieurs maladies», a-t-il rappelé, regrettant la période de flottement due à la vétusté des installations. «La réflexion remonte à 2010 et pendant 2 années nous avons été soutenus par nos collègues de biologie animale pour réfléchir ensemble et essayer de réhabiliter le service de microscopie», a-t-il dit à ce sujet. La rencontre de mardi, présidée par le ministre Cheikh Oumar Anne, a été l’occasion de présenter les deux appareils de microscopie de dernière génération acquis. «Les deux appareils ont coûté près de 800 millions et c’est important comme somme», a-t-il expliqué, notant que l’objectif est de rentabiliser et pérenniser le service. «Il y a un plan stratégique qui est en cours et qui va nous permettre de rentabiliser ce financement», a-t-il assuré. Les installations acquises par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation vont conforter la capitale sénégalaise dans son statut de leader dans ce domaine en Afrique de l’Ouest. «Dakar a été le seul centre de microscopie en Afrique de l’Ouest et le seul jusqu’à présent. C’est une la fierté qui permet le rayonnement institutionnel de notre pays», a noté Pr Ba. Les microscopes, présentés par Pr Ba comme des «outils d’émergence», vont ainsi permettre de faire des recherches dans des domaines variés tels que la biologie, la géologie, l’archéologie, la médecine vétérinaire et autres. «Les centres de recherche et les universités, mais aussi tous les pays membres du Cames vont bénéficier de ces installations», a-t-il précisé.
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