CIV – Drogba sur la crise du foot ivoirien : «Il y a un vrai malaise. Il faut en parler, il faut le régler»

Dans un entretien accordé au média d’Etat Français Afp, Didier Drogba s’est prononcé sur la crise du football ivoirien. L’ex-capitaine des Eléphants a aussi parlé de politique après l’élection de Georges Weah à la Présidence du Liberia.
La crise qui secoue le football ivoirien depuis l’élimination des Eléphants pour le Mondial 2018 préoccupe Didier Drogba. Pour le champion d’Europe 2012, cette crise n’est pas une «mauvaise chose dans la mesure où elle permet de poser des questions sur l’avenir du football ivoirien».
«Je n’ai pas d’ambitions concernant la fédération»
Des frondeurs demandent la démission du président de la Fédération de foot après l’élimination sur la route du Mondial russe. «C’est une crise déplorable qui ne serait pas arrivée si on n’avait pas eu cet échec et surtout si le championnat ivoirien se portait bien. Il y a un mécontentement, il y a un vrai malaise, il faut en parler. Il faut le régler, il faut que tout soit fait dans le respect et que le football ivoirien ressorte grandi de cette crise», estime Drogba alors que les stades qui étaient remplis dans les années 1990 sont désormais déserts.
«Cette crise que traverse le football ivoirien n’est pas une mauvaise chose dans la mesure où elle permet de poser des questions sur l’avenir du football ivoirien», estime Drogba. «Je suis loin, mais je regarde ce qui se passe en Côte d’ivoire et cela me touche», ajoute-t-il, soulignant ne pas avoir «d’ambitions» alors que son nom est sur toutes les lèvres quand on parle de la fédération…
«Aujourd’hui, je me consacre à mon club, j’ai encore une saison avec pour objectif de l’envoyer en Mls (élite)», assure-t-il. La star devrait à terme intégrer l’encadrement du club.
Parlant de politique, l’ex-capitaine des Eléphants, tout en félicitant le seul Ballon d’or mondial africain pour sa victoire, assure ne pas être intéressé par la politique. «Je félicite George Weah. C’est un grand frère, un modèle pour moi. Ce qu’il a accompli démontre qu’à force de travail et de persévérance on peut atteindre ses objectifs, réaliser ses rêves pour le bien de la communauté», a-t-il assuré, avant de se prononcer sur son ambition. «Ce n’est pas dans mes ambitions à la base. George avait cette ambition depuis des années. Aujourd’hui, ce n’est pas mon cas», a précisé Drogba.
Pour autant, Drogba ne délaisse pas son pays. Sa fondation (Didier Drogba), fortement impliquée dans l’éducation, inaugure cette semaine une école dans la région de Guibéroua (sud-ouest) pour aider à promouvoir l’éducation dans les communautés cacaoyères en Côte d’Ivoire.
«Je dis aux jeunes qui veulent devenir Didier Drogba, Samuel Eto’o, Yaya Touré, l‘éducation c’est très important. C’est ce qui va vous permettre d’avoir une belle carrière. C’est la raison pour laquelle je me suis lancé dans ce défi de construire des écoles dont celle de Pokou-Kouamekro», assure Drogba qui garde un œil sur le football dans son pays.
Altercation avec le président de la Fédé marocaine : Sidy Diallo appelé à s’expliquer devant la Caf
Déjà en guerre avec une cinquantaine de présidents de club ivoirien, Sidy Diallo va devoir faire face à une autre affaire. Le président de la Fédération ivoirienne de football a été convoqué par la Commission de discipline de la Caf. Le patron du ballon rond ivoirien sera entendu dans l’affaire de l’altercation qu’il a eue le 11 novembre dernier avec Faouzi Lekjaa, le président de la Fédération royale marocaine de football.
Dans la cabine présidentielle, Sidy Diallo et son homologue marocain avait une violente altercation qui avait nécessité l’intervention de plusieurs personnes pour ne pas que les deux hommes en viennent aux mains. A la suite de cet esclandre, Sidy Diallo avait affirmé ne rien regretter. «Si c’était à refaire, je le referai cent fois», avait martelé le dirigeant ivoirien.
De son côté, Faouzi Lekjaa avait porté plainte contre son homologue ivoirien.