Plutôt quelconque depuis le retour de la trêve internationale face au Chakhtior Donetsk (deux fois), Osasuna ou Getafe, le Real Madrid a été auteur d’un bon Clasico. Il faut surtout dire qu’il n’y avait pas grand-chose en face, le Barça ayant été très décevant pendant une heure.

Les entrants (Ansu Fati, Ferran Torres) ont fait beaucoup de bien, le premier étant à l’origine de la réduction du score du second (83e). Aupa­ravant, Lewandowski avait fait passer quelques frissons sur le but de Lounine (qui remplaçait un Courtois blessé). Mais le Polonais avait raté le cadre seul au second poteau à la 25e, puis aurait pu obtenir un penalty pour une charge de Carvajal dans son dos (74e).

En première période, les Catalans avaient été sous oxygène : pressés par le Real, plombés par leurs erreurs techniques et leur déficit dans l’impact. Revanchard après le 4-0 concédé au Santiago-Bernabeu en mars dernier, le Real avait mis les ingrédients pour s’imposer et prendre seul la tête de la Liga, avec trois points d’avance sur son adversaire du jour.

Karim Benzema a marqué lors d’un Clasico pour la douzième fois de sa carrière (8 en Liga, 1 en Coupe, 3 en Su­percoupe). Il rejoint Carlos Santillana au classement des buteurs dans les matchs contre le Barça.

Il avait ouvert le score à la 12e, Benzema reprenant un tir de Vinicius repoussé par Ter Stegen. A la 35e, les hommes de Carlo Ancelotti avaient doublé la mise à la suite d’une jolie action collective impliquant Vinicius, Tchouaméni, Mendy et conclue par Valverde en retrait. Si Benzema a vu son but de la 52e être refusé pour un hors-jeu, c’est Rodrygo qui a inscrit le troisième du club merengue sur un penalty concédé par un Eric Garcia dépassé.

Les mauvais choix de Xavi
Vexé par le récent 3-3 en Ligue des Champions face à l’Inter Milan, Xavi a voulu révolutionner sa défense pour affronter le Real. Cela a été un échec. Son choix de titulariser Sergi Roberto à droite est incompréhensible : Vinicius a bénéficié de boulevards dans le dos de l’Espagnol. De l’autre côté, il a laissé Alonso et Alba sur le banc au profit de Baldé, qui a coulé.

Dans l’entrejeu aussi, Xavi s’est trompé : en mettant Gavi sur le banc, il a perdu une technicité qui aurait été salutaire pour perturber l’adversaire. Son bon coaching a été trop tardif, et il n’a pas pu empêcher la défaite de son équipe.
Lequipe.fr