Sur les 109 réceptifs que compte la région de Fatick, seuls 33 sont éligibles aux normes établies par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), soit 30,27% en valeur relative. C’est ce qu’a révélé jeudi dernier le directeur de la Réglementation touristique au ministère du Tourisme et des transports aériens, au terme d’une mission menée dans le cadre du Programme national de classement des établissements touristiques. Selon Ismaïla Dione, l’éligibilité en fonction de laquelle le classement est effectué repose essentiellement sur trois critères : d’abord il faut que le réceptif dispose d’au moins 10 chambres, ensuite qu’il soit fonctionnel au moment du passage de la mission de contrôle, et enfin qu’il ait les autorisations nécessaires au niveau des différentes administrations compétentes. A l’en croire toujours, ce classement qui est l’œuvre d’une commission pluridisciplinaire, composée du secteur privé et de tous les autres ministères dont l’activité est connexe à celle du tourisme, a comme objectifs d’avoir une meilleure lisibilité de l’offre d’hébergement du Sénégal, de cartographier et de catégoriser cette offre, mais aussi de lutter contre le phénomène de l’auto-classement afin de contribuer à une meilleure compétitivité de la destination Sénégal. Sous ce rapport, M. Dione estime que la région de Fatick devrait, dans peu de temps, relever son taux de réceptifs éligibles pour contribuer à mieux vendre la destination Sénégal eu égard aux immenses potentialités touristiques qu’elle regorge avec notamment le delta du Saloum qui est, entre autres, membre du Club des plus belles baies du monde.
Par ailleurs, le chef de mission a tenu à rassurer les promoteurs de réceptifs non éligibles. «La mission n’est pas là pour déclasser ou sanctionner. C’est d’abord une mission d’accompagnement», précise-t-il. Avant d’ajouter : «A l’issue de la visite de classement, il y aura une lettre de notification accompagnée de toutes les recommandations pour corriger certaines faiblesses», a-t-il expliqué.