Le Sénégal sort du top 10 des pays africains libres. Freedom house et Democracy index qualifient notre pays de «partiellement libre».

Rien à voir avec les derniers événements nés de l’affaire Ousmane Sonko. Le Sénégal n’est plus dans le cercle prestigieux des 10 pays «libres». C’est la note du dernier rapport annuel de Freedom house, un think tank américain, publié le 11 mars, et qui s’inquiète d’un déclin général en 2020 sur fond de Covid-19. Rfi.fr rapporte que notre pays émarge désormais sur la liste des pays «partiellement libres» pour avoir perdu 7 points entre 2017 et 2020. Avec 71 points, le Sénégal se retrouve aux côtés du Malawi, Madagascar et du Burkina Faso, ou encore des nombreux Etats qui n’ont pas la moyenne démocratique chez Freedom house, comme le Kenya, le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Le Sénégal, le Bénin et le Mali sont donc dans le même chapeau puisque le Mali voit sa note baisser en 2020, à cause certainement du nouveau coup d’Etat ayant emporté Ibrahima Boubacar Keïta. Dans le classement, Freedom house honore le Cap-Vert qui fait exception, avec un score de 92 sur 100, «meilleur que celui de la France». Notre voisin lusophone est suivi d’ailleurs par Maurice qui affiche le même résultat que la Grèce (87), et Sao Tomé-et-Principe (84) devance d’un point les Etats-Unis. Toujours en Afrique, le Ghana, l’Afrique du Sud, la Namibie et les Seychelles sont aussi bien lotis.
Un autre classement de référence, le Democracy index du bureau d’études londonien The Economist intelli­gence unit (Eiu) constate aussi un recul de la démocratie «sans précédent dû à la pandémie». Et là non plus, le Sénégal (86e) ou encore le Bénin (102e) ne figurent plus dans le top 10 africain du Democracy index. C’est une image qui collait le Sénégal à la peau qui est écornée. Et entre 2017 et 2020, il y a eu des élections législatives et présidentielle et leur lot de contestations. Même si pour 2019, l’opposition n’avait pas formalisé ses contestations par des recours devant le Conseil constitutionnel.