Sale temps à Dakar. La qualité de l’air est dégradée dans la capitale et la situation ne va pas s’améliorer d’ici samedi.Par justin GOMIS

– Il faut mettre le masque. En plus des risques liés au Covid-19, l’air est pollué dans la capitale. Les concentrations de particules d’origine désertique au-dessus de Dakar, devraient connaître une «hausse progressive» à partir de mercredi. Evidem­ment, il y a un risque d’une nette détérioration de la qualité de l’air de jeudi à samedi. C’est une alerte du Centre de gestion de la qualité de l’air (Cgqa), qui demande à ceux qui souffrent de maladies respiratoires de se protéger davantage. Car il annonce l’existence d’un «risque sanitaire chez les personnes particulièrement sensibles», en lien avec cette situation. «Une hausse progressive des concentrations de particules d’origine désertique est prévue à partir du 16 février. L’indice de la qualité de l’air pourrait être rouge du 17 au 19 février», prévient-il dans son bulletin quotidien sur la qualité de l’air qui flotte au-dessus de la capitale. Pour la journée de ce mardi 15 février, le Cgqa signale que «la qualité de l’air à Dakar est moyennement dégradée».
Selon un rapport de l’Orga­nisation mondiale de la santé publié en 2019, «Dakar est la deuxième ville la plus polluée» du monde. Cette situation est due aux déchets industriels, à la déforestation, la vétusté d’une partie du parc automobile et l’incinération des déchets au milieu des lieux d’habitation, entre autres.
Il faut savoir qu’au-delà des poussières désertiques, l’air de Dakar est pollué toute l’année. Le taux de particules est 2,5 fois au-dessus de ce que préconise l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Si le Sénégal est l’un des rares pays en Afrique à mesurer la qualité de son air, la prévention ne suffit plus désormais pour protéger les habitants de Dakar qui n’ont pas l’habitude de mettre le masque, alors que la pandémie du Covid-19 n’est pas encore conjuguée au passé.
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