Les jeunes écrivaines, Binta Ndaw, Amina Seck ou encore Ndèye Marie Aïda Ndiéguène ont été présentées comme «modèles» par les organisateurs de la 16e édition de la Foire du livre et du matériel didactique de Dakar (Fildak) qui s’est achevée lundi, a constaté l’Aps. Ces auteurs mis en avant dans différents stands d’éditeurs au Centre international du commerce extérieur (Cices) ont échangé avec le public jeune venu nombreux le week-end.
Binta Ndaw, auteur d’un livre intitulé Les aventures de la famille ours, édité par les Nouvelles éditions africaines du Sénégal (Neas), a proposé un ouvrage à la fois de lecture, mais aussi de cahier de dessin. «Il ne suffit pas de laisser l’enfant lire seul, le parent est obligé de jouer avec lui et faire des dessins, des jeux pédagogiques, cela va l’aider et l’éduquer. C’est un livre que j’ai fait avec ma fille de 11 ans, c’était un jeu», dit-elle.
Dans les échanges qu’elle a avec le jeune public, dans cet espace réservé aux discussions à la Fildak, elle appelle «à apprendre à dire merci aux pa­rents». «Le livre invite les enfants à apprendre à dire merci, car les parents se sacrifient énormément pour eux, il y a beaucoup de choses dont les parents ont besoin et se les privent. Il faut les apprendre à être beaucoup moins égoïstes dès maintenant», fait valoir Binta Ndaw qui marche sur les pas de son père, le dramaturge Chei­kh Aliou Ndaw.
L’auteur Amina Seck, debout pour accueillir les visiteurs au stand de «Baobab éditions», présente son premier roman intitulé La mauvaise pente, édité par «Diaspora académie». La Fildak est une opportunité pour cette jeune romancière qui est entrée dans l’univers de la littérature il y a juste une semaine avec la parution de son livre. Pour elle, «il est beaucoup plus facile d’écrire que d’être publié au Sénégal, je suis restée deux ans avant de trouver un éditeur». Aujourd’hui, ajoute-t-elle : «J’échange avec le public, participe aux évènements pour promouvoir mon livre.» Son roman raconte l’histoire d’une femme de 46 ans solitaire dans son quartier Gadday, dans la banlieue de Dakar, et qui, «un jour, retrouve son journal intime et nous plonge dans son histoire palpitante et triste». A côté, sur l’espace de la maison d’édition L’Harmattan, la jeune écrivaine, Ndèye Marie Aïda Ndiéguène, présente son livre, Le lion en cage. Elle se dit «heureuse» de voir que la frange jeune est prise en compte dans l’univers de l’écriture avec le thème de cette Fildak axé sur : «Livre, jeunesse, économie : défis du développement.» «Je suis heureuse que l’on prenne en compte la particularité que les jeunes sont intégrés dans l’univers de l’écriture, de jeunes écrivains, portes d’ouverture vers cette jeunesse du livre qui vient à la Fildak, cela prouve que le livre n’est plus un univers fermé, mais accessible à la jeunesse», souligne-t-elle. Selon elle, «l’échange avec le public se fait avec beaucoup de surpri­ses». Car, dit-elle, «certaines personnes qui me voient à l’intérieur du stand, à côté de grands écrivains, me demandent si je suis là pour présenter le roman ou c’est moi qui l’ai écrit ?». «Elles sont contentes de voir que c’est un rêve qui peut se réaliser à un âge très jeune, beaucoup de jeunes m’ont parlé de leur projet d’écriture de roman alors qu’ils sont en classe de première ou seconde, j’ai échangé avec eux et raconté mon expérience afin de les inspirer», raconte la jeune romancière, une scientifique passionnée de littérature.
La 16e édition de la Fildak a été clôturée, lundi, après six jours de débats autour du livre, de séances de dédicace, de distinctions et d’hommages rendus à des pionniers des lettres.  Le parrain a été le philosophe, Mamoussé Diagne.