Coaching – Expertise locale au sein des sélections africaines : L’Egypte et la Guinée confirment la tendance
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L’expertise européenne, qui a longtemps occupé les premières places au sein des sélections africaines, semble marquer le pas avec les récentes nominations de techniciens locaux sur le banc des Equipes nationales.
Au Cameroun, Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), a pris fait et cause pour son ancien coéquipier, Rigobert Song, pour prendre les rênes des Lions Indomptables, à quelques jours des barrages qualificatifs à la Coupe du monde 2022. Cette nomination s’est faite contre l’avis du ministère des Sports, qui avait décidé de prolonger le bail du Portugais Toni Conceiçao.
En Egypte, le Comité de normalisation de la Fédération égyptienne de football a pris la décision de nommer Ehad Galal, le coach des Pyramids (Egypte), à la place du Portugais Carlos Queiroz. En conférence de presse après l’élimination des Pharaons de la Coupe du monde, le technicien portugais avait annoncé sa décision de jeter l’éponge.
Et pourtant, avant Queiroz, c’est un coach local, Hossam El Badry, qui avait été nommé à la place du Mexicain Javier Aguirre. Ce dernier avait dirigé les Pharaons lors de la Can 2019, où ils s’étaient arrêtés au stade des huitièmes de finale. Avant le Mexicain, c’est l’Argentin Hector Cuper qui avait dirigé l’Egypte à la Coupe du monde 2018, une édition lors de laquelle les joueurs égyptiens avaient terminé à la dernière place du groupe avec trois défaites en trois matchs.
En Guinée, le Comité de normalisation de la Fédération de football a lancé un appel à candidatures pour le poste de sélectionneur national, qu’il a décidé de réserver aux seuls nationaux. Kaba Diawara, qui a conduit le Syli national à la Can 2021 (9 janvier-6 février), est candidat à sa propre succession de même que Morlaye Soumah Kolovati.
Eric Seckou Chelle pour remplacer Magassouba
Selon des médias français, la Fédération malienne, qui a limogé vendredi dernier son sélectionneur, Mohamed Magassouba, pense à Eric Seckou Chelle, ancien joueur de Valenciennes et de Lens et ancien entraîneur de Boulogne-sur-mer, pour lui succéder. Chelle a joué dans la sélection du Mali de 2002 à 2006.
Interrogé après la qualification du Sénégal en Coupe du monde aux dépens de l’Egypte, le 29 mars dernier, Aliou Cissé avait applaudi cette tendance consistant à confier les sélections nationales aux techniciens locaux. «Vous connaissez mon point de vue sur le sujet. Si ça ne dépendait que de moi, il n’y aurait que des techniciens locaux sur les bancs des équipes nationales», avait déclaré le sélectionneur national, après la qualification de son équipe à la Coupe du monde. «Je suis d’ici. Quand je perds, je ne rentre pas, je reste ici, je prends les critiques. Djamel Belmadi, c’est la même chose…, c’est très important», avait argué le technicien sénégalais, champion d’Afrique avec les Lions, le 6 février dernier.
Sur les cinq équipes africaines qualifiées à la Coupe du monde Qatar 2022, quatre l’ont été avec des sélectionneurs africains : Aliou Cissé (Sénégal), Rigobert Song (Cameroun), Jalel Khadri (Tunisie) et Otto Addo (Ghana).
A la Can 2021, 15 des 24 sélections présentes étaient dirigées par des techniciens du cru. Toutefois, malgré une inclinaison vers l’expertise locale, la Fédération malawite de football a pris le contre-pied de la tendance en confirmant le Roumain Mario Marinica à la place du «local» Meke Mwase. Le Roumain avait déjà été à l’œuvre lors de la Can 2021, après que Mwase avait eu du mal à enchaîner des résultats, à l’issue de la qualification.
Avec Aps