Qui veut aller loin ménage sa monture. Cet adage populaire, Corinne Bandiaky, de la Coalition Manko sukali Grand-Yoff, l’a fait sien. Cette unique femme, à présenter sa candidature pour la mairie de Grand-Yoff a entrepris samedi dernier, une visite auprès des commerçants de la commune de Grand-Yoff. Cette opération de séduction l’a amenée à sillonner tous les marchés de la localité, afin d’expliquer aux commerçants la politique et le projet qu’elle a pour eux.
«En les entendant parler, nous avons le cœur meurtri. Leurs doléances datent de longtemps. Nous habitons ici et nous savons que ce qu’ils disent est vrai. Depuis plus de 30 ans, il n’y a aucun changement dans ce marché, aucune évolution. Il est temps de faire une étude et apporter des solutions. La mairie ne peut pas prélever chaque jour des taxes, sans améliorer leurs conditions. Si je suis élue, je vais répondre à leurs aspirations», promet-elle. Il s’agira, poursuit-elle, de régler le problème de l’insécurité par rapport au marché et au quartier. Pour ce faire, elle compte trouver d’abord une occupation à la jeunesse, afin de réduire le chômage qui est un facteur aggravant de cette situation.
Néanmoins, dans sa tournée, Mme Bandiaky n’a pas manqué de faire face à des personnes qui se disent blasées par les discours politiciens. La commerçante Fatouma Lam, madame Keïta, n’a pas manqué de crier haut et fort qu’elle n’accordait aucune crédibilité à aucun candidat, dans cette commune. Selon elle, il y a eu beaucoup d’élections qui se sont passées, mais leurs conditions de vie et de travail n’ont pas changé. Suffisant, pour elle, de mettre tous les hommes politiques dans le même sac. «Il n’y a personne à Grand-Yoff qui mérite notre confiance. Grand-Yoff s’identifie à son marché. Les fosses sont débouchées, au moment où nous vendons. Il y a une insalubrité indescriptible. Des gens entrent partout dans le marché. Il y a de l’anarchie. Il n’y a aucune sécurité», relève-t-elle. Avant d’indiquer qu’elle ne fait confiance à personne. «Ils sont tous pareils», conclut-elle.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn
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