Community one health empowerment in Rwanda and Senegal (Cohers) est le nouveau projet que le consortium d’Ong composé d’Agronomes et vétérinaires sans frontières (Avsf), Solthis, Keoh et Casades s’apprête à dérouler pour le bénéfice des populations de 60 villages des départements de Kédougou (Sud-Est du Sénégal) et de Vélingara en haute Casamance. Le Préfet de Vélingara, Thierno Souleymane Sow, a procédé au lancement, mercredi, de ce projet financé par l’organisation Affaires mondiales Canada (Amc), en présence de l’équipe d’exécution du projet, des bénéficiaires des 2 départements, ainsi que des représentants du consortium. Il va s’agir de faire cohabiter sainement les animaux et les humains dans un espace indemne de toute maladie zoonotique et initier des activités génératrices de revenus pour les femmes et les filles.Par Abdoulaye KAMARA(Correspondant) –
Les départements de Kédougou (Sud-est du Sénégal) et de Vélingara, en haute Casamance, ont bénéficié d’un projet baptisé Cohers (Community one health empowerment in Rwanda and Senegal) par le consortium d’Ong que sont Casades, Solthis, Keoh et Avsf. La cérémonie de lancement du projet a eu lieu mercredi à Vélingara, en présence des représentants de ces organisations non gouvernementales impliquées, des représentants des 6 communes bénéficiaires, de l’équipe dirigeante et des services techniques déconcentrés concernés par ce projet qui a obtenu un financement de l’organisation Affaire mondiales Canada (Amc). D’une durée de 3 ans (2024-2026), Cohers a pour objectif «l’amélioration de la santé communautaire à travers une bonne santé humaine et animale, et l’autonomisation équitable des femmes et des files pauvres et marginalisées dans les zones à forte prévalence zoonotique», a informé Marième Sakho, cheffe de projet, qui présentait ledit projet.
Pour la mise en œuvre du projet, Moussa Baldé, son coordonnateur binational (Sénégal-Guinée Bissau), a noté : «Ce projet va adresser les problématiques de la santé unique ; celles animale, humaine et environnementale. En mettant l’accent sur les maladies zoonotiques (transmissibles de l’animal vers l’homme et vice-versa), notamment sur l’anthrax, appelé encore charbon bactéridien, à travers des activités de détection, de prévention et de riposte rapide.» M. Baldé poursuit : «Cohers va financer des activités de développement communautaire identifiées et priorisées par les communautés, elles-mêmes regroupées dans des clubs. Il y aura aussi des activités de sensibilisation et de renforcement de capacités, et la mise en place de plateformes à partir desquelles les populations seront encadrées et orientées.»
Le Préfet de Vélingara, Thierno Souleymane Sow, a fait des recommandations pour la réussite du projet. Il recommande «une implication et une participation des services techniques déconcentrés qui doivent, d’ailleurs, proposer des activités à intégrer dans le plan d’actions du projet».
A rappeler que Cohers est mis en œuvre dans 6 communes rurales du Sénégal dont 3 à Vélingara (Linkéring, Pakour, Paroumba) et 3 à Kédoudou (Dimboli, Dindifélo et Fongolimbi). Les 60 villages enrôlés dans ces localités ont tous la particularité d’être frontaliers à, au moins, 2 pays et jouxtent le Parc national du Niokolo koba. Dans ces zones à forte prévalence de maladies zoonotiques, les services de prise en charge des maladies humaines et animales sont de faible capacité alors que leurs populations sont généralement démunies.
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