Face à la presse hier, 33 prestataires de la Société sénégalaise d’électrification rurale (Sser), installée dans la région de Thiès, se sont dit «délestés» de leur droit. «Depuis 2014, nous courons après la Sser pour qu’elle nous paye notre argent. Nous avons respecté tous les termes de la Convention de prestation de services dans le cadre de la mise en œuvre des programmes d’électrification rurale de l’Etat confiés à l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), en livrant tous les travaux qui concernent les installations intérieures des clients à faible revenu, à leur demande. Mais depuis, nous peinons à rentrer dans nos fonds», dénonce Ablaye Niang, porte-parole des prestataires qui, devant ses camarades, réclame «le payement de leur argent». En effet, explique-t-il, «nous faisons partie des prestataires à qui la Sser a confié le marché d’électrification rurale de plus de 100 villages dans la région de Thiès. Un projet qui concernait dans la région 3 148 ménages. Mais depuis 2014, cette société tarde à nous payer alors que les travaux ont même été inaugurés par les autorités». Lesquelles autorités de la Sser, selon M. Niang, ont été interpellées, mais «elles nous disent toujours d’attendre». Egalement, «nous avons rencontré celles locales, notamment le gouverneur de la région de Thiès et le préfet du département, mais jusqu’à présent le dossier est resté en l’état», fustige le prestataire qui fait noter que «depuis, nous peinons à payer nos ouvriers qui, chaque jour, nous assaillent. Ils avaient même décidé de procéder au débranchement de tous les villages concernés par les travaux, mais nous les avons dissuadés parce que cela pourrait engendrer des tensions». Des ouvriers qui, selon son camarade entrepreneur Pape Diop, ont poussé le bouchon plus loin en nous «menaçant». Au même moment, renseigne-t-il, «nous entendons que la société sera bientôt liquidée. C’est ça qui nous inquiète». Ainsi, les 33 prestataires demandent l’aide des autorités pour régler la situation à «l’amiable».
nfniang@lequotidien.sn