Le ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires a rassuré les acteurs locaux de l’implication du gouvernement sur la mise en place de la Fonction publique locale. Même s’il y a encore quelques détails à régler.

«Le président de la Répu­blique accorde une importance capitale au bien-être des travailleurs des collectivités locales», rassure Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires, lors des concertations sur la loi sur la Fonction publique locale qui se justifie notamment par l’accroissement des compétences des collectivités territoriales et la nécessité de disposer de ressources humaines performantes, a souligné mardi à Dakar le ministre. Il dit : «L’accroissement des compétences des collectivités territoriales, leurs attributions et responsabilités (…) ainsi que la nécessité de disposer des ressources humaines performantes ont justifié l’engagement du gouvernement dans l’élaboration de ce statut innovant et attrayant relatif aux personnels des collectivités territoriales.» Lesquels attendent l’application de cette loi qui est née à la suite de la promulgation de la loi numéro 2011-08 du 30 mars 2011, relative au statut des fonctionnaires des collectivités territoriales, et de la signature de 22 décrets d’application. Ce qui fait que le Conseil supérieur de la fonction publique locale «permet de garantir la prise en compte des préoccupations des différentes parties prenantes du processus de la fonction publique locale». Oumar Guèye a ajouté qu’un «accent particulier» sera mis sur la recherche de solutions durables face aux «récurrentes questions» liées à la gestion des travailleurs des collectivités territoriales. Selon M. Guèye, par ailleurs président du Conseil supérieur de la fonction publique locale, «le parachèvement de cette réforme devrait nécessairement passer par la finalisation du calcul des anciennetés des agents et du classement dans les échelles indiciaires, l’immatriculation des agents des collectivités territoriales, la mise en place de la structure de gestion de la fonction publique locale».
Il faut savoir que toutes ces réformes découlent aussi de l’Acte 3 de la décentralisation. Malgré les complaintes, Oumar Guèye rappelle les efforts consentis par le gouvernement. «123 des 599 collectivités territoriales partagent une enveloppe de 130 milliards sur 5 ans. Il est important de souligner ici les efforts consentis par le gouvernement du Sénégal. De 2012 à 2019, le budget d’équipement des collectivités a été multiplié par deux. Les communes qui n’avaient pas de dotation bénéficient de 12 millions de patente. Le gouvernement a jugé nécessaire de construire un centre national de formation pour les élus locaux et les agents des collectivités locales. Ce centre s’occupera de la bonne formation des travailleurs des collectivités locales, mais aussi de veiller à leur protection, à leur motivation, afin de les amener à exercer correctement leurs missions et responsabilités.»