Des chercheurs, venus de divers horizons pour réfléchir sur l’époque moderne. La rencontre se tient à l’université Assane Seck de Ziguinchor. «Sommes-nous à l’ère postmoderne ou bien c’est le modernisme qui continue», s’interroge El Hadji Camara, enseignant-chercheur au département de Lettres modernes, en marge de ce colloque sur la question du postmodernisme. Une question que les sociétés actuelles se posent de plus en plus et qui interroge l’époque contemporaine. Selon Mohamed Lamine Manga, directeur du Centre de recherche interdisciplinaire sur les langues, les littératures, l’histoire, les arts et la culture de l’Uaz, cette question ne va pas manquer d’imprimer à l’humanité sa nouvelle trajectoire. Mais ce qui est sûr, affirme El Hadji Camara, c’est que quand le modernisme est venu au 18e siècle, le monde a quitté une époque pour entrer dans le modernisme. «Est-ce que nous sommes toujours dans le modernisme ? Nous pensons que nous sommes dans le postmodernisme», tranche l’enseignant-chercheur. Toutefois, il reconnaît le débat entre ceux qui pensent que c’est le modernisme qui se métamorphose, alors que d’autres considèrent que cette époque est derrière nous et qu’on est dans l’ère postmoderne. «C’est ce débat que nous voulons prolonger à travers ce colloque», explique M. Camara.

Un des axes du colloque a porté sur : Postmodernisme et question médicosociale. «Dans la production d’un vaccin, il y a un processus à respecter, mais dans le cas du Covid-19, des étapes ont été sautées. Les scientifiques eux-mêmes n’étaient pas tombés d’accord sur ce vaccin. Dans cette époque où tout s’accélère, devons-nous garder nos habitudes du passé ou bien changer», questionne encore l’universitaire. Les rapports entre Postmodernisme et féminisme, entre Postmodernisme et les Ntic ont été, entre autres, les thématiques développées.
Par Khady SONKO – ksonko@lequotidien.sn