20 ans après la disparition de l’homme de Dieu d’une dimension exceptionnelle, El Hadji Abdou Aziz Sy «Dabakh», un hommage dans la sobriété et la piété a été rendu ce 14 septembre dans la citée religieuse de Diacksao au 4ème khalife général de la communauté tidiane.
Dimanche 14 septembre 1997 – jeudi 14 septembre 2017. Voilà 20 ans que la Oummah islamique et le Sénégal tout entier semblent toujours être endeuillés avec le rappel à Dieu du vénéré Mame Abdoul Aziz Sy «Dabakh», un homme de Dieu qui a consacré toute sa vie durant au service exclusif d’Allah et de son Prophète Seydina Mouhamed (Psl). Ainsi, dans la sobriété et la piété, un hommage mérité a été rendu à cet homme de Dieu par la famille de Seydina El Hadji Maodo Malick Sy, à la cité religieuse où ont convergé plusieurs milliers de fidèles venus se recueillir toute la journée d’hier durant au mausolée du saint homme. Un 14 septembre 1997 où «même le temps a semblé s’arrêter à l’annonce de la douloureuse nouvelle», selon nombre de fidèles qui se souviennent de Dabakh. Une commémoration de la disparition du fils de Maodo démarrée le 13 septembre après la prière crépusculaire avec des «khadara» et autres récitals du Coran. Selon un petit-fils du défunt Cheikh, Saër Sy ibn Serigne Mbaye Sy «Abdou», «la famille chérifienne du Maroc avait demandé à la disparition de Dabakh que sa dépouille soit à côté de celle de Cheikhna Cheikh Ahmed Tidiane Chérif (Rta)» car, soutient-il, elle avait estimé que «Mame Abdou Aziz Sy est un exemple à laisser à la postérité et un héritage à sauvegarder». Apôtre de la paix, El Hadji Abdou Aziz Sy, selon son fils Serigne Sidy Ahmed Sy, «a résolu beaucoup de crises au Sénégal. Il a résolu celle estudiantine de 1993. Il avait convié tous les élèves et étudiants du Sénégal et le mot d’ordre fut levé à Diacksao. La crise énergétique de la même année avec le Sutelec, il l’a également résolue. De même que la crise sénégalo-mauritanienne. Mame Abdou avait pris son bâton de pèlerin pour aller voir les deux chefs d’Etat après avoir formulé des prières pour que la paix revienne entre les deux pays. Tout comme la guerre Iran-Irak où Mame Abdou a joué un grand rôle à travers des prières. Il avait même écrit une lettre au Président américain Bill Clinton pour que la paix règne dans le monde», témoigne Serigne Sidy Ahmed Sy «Dabakh». Pour sa part, Abdou Aziz Diop, petit-fils de «Dabakh», indique que son grand père a été une œuvre sociale ambulante et un chef religieux sans budget. «Durant ses 93 ans d’existence, il n’y a jamais eu de dissonance entre ses propos, ses intentions et ses actes parce qu’il était arrimé au Coran et à la Sunna.» Et de décortiquer, selon sa convenance, le sobriquet de «Dabakh», pour définir le «D» comme un «Défenseur de la Charia et la Sunna», le «A» représentant l’«Amour de Dieu et du Prophète (Psl)», le «B» l’illustrant comme un «Bienfaiteur de l’islam», le «A» signifiant «Aimé et adulé par tous les croyants», le «K» exprimant «Khalife de Dieu et Kilifa au propre sens du terme» et le «H» comme «Homme de Dieu, de bien, de tous les temps et de toutes les époques et homme universel». Ainsi vécut Dabakh.
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