Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante) –
Les éleveurs membres de la Coopérative d’épargne et de crédit du Réseau des organisations paysannes et pastorales (Coopec-Resopp) ont reçu hier un gros coup de pouce. Ils pourront faire leurs opérations de commercialisation pour la fête de Tabaski grâce au Fonds d’appui au développement du secteur rural (Fadsr), qui vient de leur fournir un financement de 92 millions de francs Cfa. Un financement qui entre dans le cadre du partenariat qui lie la Coopec-Resopp et le Fadsr depuis 2016. «Nous intervenons dans plusieurs secteurs, mais aujourd’hui, l’activité phare, c’est l’acquisition du mouton de Tabaski. C’est ce qui intéresse les gens. C’est pourquoi la Coopec-Resopp réserve ce premier financement de 92 millions de francs Cfa à la commercialisation du bétail», explique Dr Massirin Savané, administrateur du Fadsr. Outre la commercialisation du bétail, la Fadsr, une structure sous tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural qui fait du refinancement, a aussi remis à la Coopec-Resopp une enveloppe de 116 millions de francs Cfa destinée à la campagne d’hivernage 2022, notamment pour l’acquisition de semences et d’engrais pour ses sociétaires, indique M. Savané qui dit être très satisfait de ce partenariat. «Depuis le démarrage des activités de financement en 2016, une ligne de crédit d’un montant de 511 millions de francs est mise en place par le Fadsr pour soutenir les promoteurs du Coopec-Resopp dans la réalisation d’activités diverses. C’est un partenariat fructueux qui est marqué par un taux de remboursement de 100 %. C’est très rare d’avoir ce taux dans le monde rural aujourd’hui, avec tous les risques liés aux aléas du financement rural».
Pour sa part, Adama Diop, Président du conseil d’administration (Pca) de la Coopec-Resopp, a apprécié ce financement qui va permettre aux bénéficiaires de développer, selon lui, leurs activités d’élevage pour la fête de Tabaski. «Notre institution a pour mission de combattre la pauvreté qui sévit dans le monde rural à travers un financement classique, selon les besoins de nos membres. Nous avons injecté dans le système, plus d’un milliard de francs Cfa. Il y a certes des problèmes dans le monde rural. Des problèmes liés surtout à des crédits en souffrance. C’est un monde très risqué, mais nous parvenons à afficher des résultats pour ce promoteur», assure le Pca de la Coopec-Resopp.
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