Commissariat national des éclaireurs : «L’accès aux financements est trop limitatif de la problématique de la jeunesse»

La célébration de la Journée du scoutisme le 12 mars a servi de tribune au Commissariat national du mouvement des éclaireuses et éclaireurs du Sénégal pour apprécier les derniers développements de l’actualité marquée par les manifestations ayant secoué le pays entre le 3 et le 8 mars. Les membres de cette structure ont trouvé assez réducteur de considérer les problèmes de la jeunesse sous l’angle unique du manque de financement. Le chef de l’Etat a annoncé, lors du dernier Conseil des ministres, une enveloppe de 350 milliards francs pour cette frange de la population. «Nous prenons acte des nouveaux engagements du chef de l’Etat envers la jeunesse. Nous pensons que pour bien entendre les jeunes au-delà des expressions de colère, il faut leur donner la parole de façon structurée», ont-ils souligné dans la déclaration ayant sanctionné leur rencontre.
«Certes la question de l’accès aux financements est importante, mais trop limitative de la problématique de la jeunesse», ont-ils poursuivi, réaffirmant leur disponibilité à accompagner le pays vers une politique de jeunesse ambitieuse et plus soutenue avec les jeunes, pour les jeunes et par les jeunes. Ils ont ainsi proposé au président de la République de mettre en place une concertation nationale sur la problématique de la jeunesse, avec un processus responsabilisant et des garanties de prise en charge des accords conclusifs.
Cela dit, les éclaireurs ont fortement déploré les actes de pillage perpétrés lors de ces événements douloureux et que rien ne saurait justifier. «Nous reconnaissons la situation de désespoir et de désarroi qui vous anime, ainsi que l’absence de réponses véritables à vos préoccupations, jusqu’ici (…). Cependant, vous pouvez vous exprimer de la plus belle manière, c’est-à-dire sans violence», ont-ils adressé aux jeunes. «Oui pour une manifestation pacifique basée sur un débat contradictoire avec respect des positions d’autrui, mais non à la confrontation violente, à la casse et au pillage», a exhorté le mouvement national.
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