Dans l’urgence, seuls les points consensuels et déterminants pour les élections locales seront insérés dans le Code électoral. Le rapport final de la Commission politique du dialogue national, lui, sera adopté la semaine prochaine.Par Hamath KANE

– Le projet de loi portant modification du Code électoral a été adopté lundi par le Conseil des ministres et devrait être examiné par l’Assemblée nationale dès la semaine prochaine. Mais il faut préciser que ce sont les points d’accord et déterminants pour la tenue des élections sincères et transparentes qui devront être intégrés dans la loi électorale. Encore une fois, le gouvernement ne voudrait pas s’encombrer des reproches sur la base du protocole de la Cedeao qui interdit toute réforme de la loi électorale au moins de 6 mois avant les élections. Il était donc urgent d’insérer les points d’accord dans le Code électoral, compte tenu des prochaines élections. Mais il convient de souligner que le Commission du dialogue politique n’a pas encore rendu son rapport final. Sous la direction de feu le Général Mamadou Niang, après des mois de suspension de ces travaux à cause du Covid-19, elle avait remis au chef de l’Etat d’abord un Rapport spécial le 16 août 2020. Ce n’est que le 25 septembre qu’elle a pu transmettre le rapport complémentaire au rapport spécial. Le Quotidien a appris que le rapport final doit être adopté «cette semaine ou en début de semaine prochaine». Dans une tribune sur sa page Facebook, Ndiaga Sylla, qui réagissait à l’adoption du projet de loi en Conseil des ministres, attend de voir «l’ampleur des réformes» pour qualifier le Code de «modifié» ou «nouveau». Cette attitude prudentielle de l’expert électoral rappelle celle des constitutionnalistes qui distinguent une «Constitution nouvelle» et une «révision constitutionnelle». C’est d’ailleurs à partir de ce document définitif que l’on pourra savoir si c’est un code consensuel comme celui de 1992 dénommé «Code Kéba Mbaye».
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