Seuls 17 conseillers favorables au maire étaient présents, mardi, dans la salle sur les 46 que compte le Conseil municipal de Ourossogui qui devait voter le budget de 2017. Les 18 dont la plupart sont issus de la coalition Benno bokk yaakaar sont restés dehors alors que les 11 autres sont absents  pour, dit-on, «convenance personnelle». Le quorum n’étant pas atteint, le maire socialiste, Moussa  Bocar Thiam, a été obligé par conséquent de se conformer à la loi. La session a donc été renvoyée au lundi 23 janvier 2017. Selon Abdoulaye Bâ, 2e adjoint au maire, il ne s’agit pas de problème crypto personnel avec leur édile, mais surtout une façon de s’opposer à la gestion «solitaire et familiale» de celui-ci qui, selon lui, «a fait une délégation de signature à son petit frère de même père et même mère». M. Bâ d’ajouter : «Moussa Bocar Thiam ne nous associe pas à la gestion de la commune alors que nous sommes des élus. Depuis la mise en place du Conseil municipal, aucune commission ne fonctionne. Dans le budget aussi, il y a des priorités qui n’ont jamais été exécutées.»
Le maire de Ourossogui a, pour sa part, appelé les conseillers «à plus de responsabilité» et à se rappeler que «la population s’est sacrifiée pour les élire». Avant de faire son bilan : «Toute la population de Ourossogui a constaté aujourd’hui des avancées notoires. La commune n’a jamais été autant en chantier depuis sa création. Elle est sur la voie de l’émergence.» Moussa Bocar Thiam promet d’apporter des réponses politiques aux accusations politiques. Les conseillers frondeurs, eux, peaufinent déjà d’autres stratégies et indiquent que la lutte ne fait que commencer.
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