L’ambassade de la Chine au Sénégal et le centre Confucius de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ont organisé hier, la compétition de discours intitulée : «La Chine et moi.» Une occasion pour 14 étudiants de rivaliser d’éloquence et de maîtrise de la langue chinoise. Les trois lauréats ont mis en exergue l’importance de cette langue dans le monde d’aujourd’hui.

Confucius, vedette à Dakar. Les sons de sa langue ont retenti dans l’amphithéâtre de l’institut qui porte son nom. 14 étudiants ont rivalisé d’éloquence et de pertinence à l’occasion de la compétition de discours intitulée : «La Chine et moi.» Des joutes oratoires organisées par l’ambassade de la Chine au Sénégal et le centre logé à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Dans une salle où le rouge et le blanc étaient les couleurs dominantes, l’ambiance était belle. Des rires, des sourires et des applaudissements intermittents qui concluaient les prestations des finalistes. Ils émanaient d’hommes et de femmes, cahiers ou dictionnaires chinois sous les yeux. Des candidats très à l’aise dans la langue du pays de Mao Tse Toung se sont succédé devant le micro pour séduire l’assistance et convaincre le jury. C’était le rendez-vous rêvé pour les étudiants issus de l’Institut Confucius, de l’Ecole de Business et de Management de Dakar et de l’Ecole de Management de Bordeaux de s’exprimer sur divers sujets afin de montrer leur maîtrise de la langue chinoise et leur attachement à la culture de ce pays.
Sur les 14 candidats retenus pour la phase finale, cinq ont été primés. Le premier prix de la compétition «La Chine et moi» revient à Mamadou Diop alias (Dù yù , son nom chinois). Il a axé son discours sur l’apport et les avantages de la langue chinoise. «En seulement deux mois, j’ai étudié la langue chinoise et ça m’a permis de travailler et de m’entendre à merveille avec mon patron chinois. Mainte­nant, je suis devenu interprète. Mon discours est la synthèse de mon expérience personnelle avec mes collaborateurs chinois par le truchement de la langue. Je suis très fier d’avoir gagné le 1er prix», lance l’étudiant au département d’Anglais, le diplôme à la main avec un large sourire.
Quant à Mame Awa Faye, étudiante de niveau 4 à l’Institut Confucius, lauréate, elle s’est appesantie durant son intervention sur les Jeux Olympiques de 2008 auxquels elle a assisté. «Lors de mon discours, j’ai relaté ce que j’ai vu là-bas. D’habitude quand on parle au Sénégal de la Chine, les gens rigolent et se moquent des produits qui y sont fabriqués. J’ai aussi parlé de la ville, sa propreté, du mode de vie, de l’amour du travail et de la politesse de la population. La Chine est un beau pays», confie celle qui rêve d’y poursuivre ses études.
Ces prestations se sont déroulées devant l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Sénégal, Zhang Xun. Ce dernier s’est dit impressionné par le niveau de langue de ces jeunes sénégalais. Pour lui, cette compétition va contribuer au raffermissement des liens culturels entre son pays et le Sénégal. «La maîtrise de la langue chinoise sera un atout. De plus, je compte sur cette compétition pour provoquer une nouvelle vague d’engouement pour la langue chinoise au Sénégal et voir de plus en plus de jeunes sénégalais attirés par la culture chinoise et l’apprentissage du chinois», a soutenu le diplomate. Une chose est sûre, la langue n’est plus une barrière pour ces jeunes.
Stagiaire