Compétitivité de la filière mangue : L’Apix et l’Ifc à l’assaut des obstacles

L’Agence sénégalaise pour la promotion des investissements et grands travaux (Apix) et la Société financière internationale (Ifc), membre du groupe de la Banque mondiale, ont signé hier un contrat d’accompagnement technique de la mangue pour booster les investissements dans la filière.
Pour améliorer la qualité de la mangue sénégalaise et la rendre plus compétitive, l’Agence sénégalaise pour la promotion des investissements et grands travaux (Apix) et la Société financière internationale (Ifc), membre du groupe de la Banque mondiale, ont signé hier un accord de coopération financé par l’Agence internationale de développement des Etats-Unis (Usaid). Le projet, qui sera exécuté sous forme d’accompagnement technique, vise à contribuer à générer 10,5 milliards de francs Cfa d’investissement à l’horizon 2021, dans la filière et d’avoir un impact notable sur les revenus des petits producteurs, notamment en Casamance.
Il s’agit pour les parties prenantes de cette initiative, d’améliorer l’attractivité du secteur de l’agribusiness, de la filière mangue en particulier, pour les investisseurs privés locaux et internationaux et à accroitre les investissements dans l’agribusiness au Sénégal. Pour cela, le projet interviendra pour améliorer les politiques et pratiques sectorielles identifiées comme obstacles au développement du secteur.
«Nous allons travailler avec les acteurs de la chaine de valeur mangue pour les aider à faire face à plusieurs barrières identifiées comme frein à leur compétitivité, afin de permettre au secteur privé local et international d’investir massivement dans le secteur et particulièrement dans cette région d’avenir qu’est la Casamance», a dit le Directeur général de l’Apix, Mountaga Sy, à la cérémonie de signature du contrat hier avec Ceyla Pazarbasioglu, directrice sénior d’Ifc.
«Le projet collabore avec l’ensemble des acteurs pour la création d’un environnement propice à l’investissement privé dans un secteur porteur d’emplois et d’opportunités de développement», a souligné Mme Pazarbasioglu.
Le Sénégal a une capacité de production annuelle de 100 à 120 mille tonnes de mangue, mais le pays n’exporte que 10% de sa production. Le reste qui constitue des milliards est perdu dans les champs par les producteurs ou dans les marchés par les opérateurs qui manquent de moyens de conservation et de transformation.
Pour le directeur de l’Apix, il s’agit, à travers ce projet, d’appuyer la mise en œuvre d’outils de veille commerciale et de gestion des connaissances pour le secteur de la mangue, de relever les défis de l’industrie de la mangue et de renforcer les liens entre petits producteurs de mangue et les opérateurs de marché. Il est également question d’appuyer les fournisseurs de services post-récolte, de promouvoir l’investissement privé dans l’industrie de la mangue, mais aussi d’identifier les opportunités d’investissement.
ksonko@lequotidien.sn