Agsila a délivré un message puissant de paix et d’amour à travers 12 chansons originales. Le spectacle «Bet set na» (Le jour se lève), proposé en trois tableaux, est un hymne à la vie et à l’espoir. Vendredi 23 juin et samedi 24 juin 2023, la chanteuse a donné deux grandes soirées sur la scène extérieure du Baat (Bureau africain des arts et techniques ou La Voix en wolof) de Yène Kao. Par Mamadou T. DIATTA –

L’artiste Agsila a encore émerveillé son public. C’étaient les vendredi 23 et samedi 24 juin, lors de deux soirées tenues au Baat (Bureau africain des arts et techniques ou La Voix en wolof) de Yène Kao. Agsila est apparue dans une robe jaune éclatante, entourée d’une ambiance festive pour démarrer le concert avec une intro magistrale au coucher du soleil. Accompagnée d’une danseuse, elle a offert une prestation envoûtante, qui a transporté le public dans l’univers de sa musique. La chorégraphie signée Bertrand Saki, professeur à l’Ecole des Sables de Toubab Dialaw, a ajouté une gestuelle contemporaine et africaine à la performance.

Le spectacle s’est poursuivi avec des titres revisités tels que Nguur (le pouvoir), Tee ñoo booloo (l’unité africaine) en rumba, Waajur (Les parents) en afro-blues et Doomi Leer (L’enfant de la lumière) en mbalax. La voix de Agsila a enflammé la scène, incitant le public à reprendre en chœur les refrains en applaudissant. Le deuxième tableau a plongé la scène dans une ambiance mystérieuse et nocturne. Agsila a enchaîné avec des titres mystiques explorant les thèmes de l’amour et de la mort. Des morceaux tels que Evumulu (Le vent de l’amour) en afro-jazz, Cofeel (Amour) en piano voix classique, Texe (Rédemption) en gospel, ont touché les cœurs de l’audience, laissant planer une atmos­phère empreinte d’émotions.

Enfin, avec le troisième tableau, Agsila a offert des titres comme Billyes’s song (La chanson de Billy) en reggae, Séetoo-séet (Vive la mariée) en zouk et Wàllu jigéen ñi (La femme) en latin jazz. La voix de la chanteuse, accompagnée par des musiciens talentueux, a créé une atmosphère de renouveau et d’espoir.

Le spectacle s’est achevé au son de Waxtaan (Parlons). Les solos des musiciens ont été acclamés par le public et Agsila a adressé ses salutations chaleureuses à tous les spectateurs présents. Le quintet de Agsila, composé de Laye Seck Dipita à la guitare basse, François Badji à la guitare solo, Cheikh Ndiaye à la batterie et David Ndecki au piano, a offert une performance musicale exceptionnelle tout au long de la soirée. Leur cohésion et leur maîtrise des différents styles musicaux, allant de l’afro-jazz au reggae, en passant par le gospel et le Mbalax, ont contribué à l’atmosphère unique du concert.

Les costumes stylisés, avec Agsila vêtue d’une robe satinée jaune aux bordures vertes, ainsi que les boubous africains bleu foncé avec des broderies jaunes des musiciens, ont ajouté une dimension visuelle et esthétique à la performance. La scénographie a également été soigneusement pensée. La scène extérieure du Baat, décorée d’un fond de scène jungle, a parfaitement complété l’atmosphère sahélienne du lieu.

Le concert de Agsila au Baat a été une soirée mémorable, où la musique, la danse et les émotions ont fusionné pour créer une expérience artistique uni­que. Agsila et son quintet ont délivré un message puissant de paix et d’amour, transportant le public dans une Afrique my­thique et spirituelle. Bët set na (Le jour se lève) a été bien plus qu’un simple concert. C’était un hymne à la vie et à l’espoir.
mdiatta@lequotidien.sn