Pour sa première au Grand Théâtre, Momo Dieng a tenu sa promesse : il a fait un spectacle exceptionnel à guichets fermés. Cette performance reste d’autant plus alléchante que l’artiste vient de lancer sa carrière et n’a qu’un album sur le marché. Son objectif était de «donner une raison à ses fans de suivre sa carrière». Au vu du beau spectacle qu’il a produit, on peut lui prédire un avenir en rose.

«Samedi, vous verrez que ce n’est pas prématuré de faire le Grand Théâtre.» Momo Dieng promettait ainsi, à la traditionnelle conférence de presse d’avant-spectacle, de remplir les 1 800 places du Grand Théâtre et de faire une belle performance : Une façon de «donner une raison à ses fans de suivre sa carrière». Le Rufisquois a relevé ce défi. Les retardataires ont été retenus à la porte, car la salle était noire de monde. Des places ont même été ajoutées aux 1 800 sièges, aux escaliers aménagés, peu importe le confort pour les fans, il fallait juste se trouver un coin pour assister au spectacle, quitte à rester debout toute la soirée.
En début de concert, c’est un Momo Dieng en grand boubou blanc quittant la régie (installée au milieu de la salle) et empruntant une par une, micro à la main, les marches de l’escalier menant à la scène qui se fait applaudir par son public. Le reste du spectacle se passe de commentaires. Du mbalax pur et dur en passant par le «ndawrabine» sans oublier le «goumbé», Momo Dieng étale son talent lors de la première partie du spectacle tout en charmant le public qui majoritairement vient de Bargny. Une assistance qui n’arrêtait pas de scander «on est des Lébous». Pourtant, pour cette première partie du spectacle, la présence scénique de Momo Dieng laisse à désirer. Il a simplement repris des titres qui évoquent l’amour et qui sont bien appréciés par le public. C’est sur ces notes d’amour qu’il sera rejoint sur scène par sa famille, après s’être changé d’accoutrement. Une reprise de la mythique chanson Aduna de feu Ndiouga Dieng vient rappeler aux auditeurs qu’avec ce jeune artiste, la musique est une histoire de famille, notamment pour la fratrie Dieng. Alpha, le grand frère, sur ce titre, a étalé la voix de Ndiouga Dieng. Autant symbolique qu’alléchante, cette interprétation en famille a ouvert la 2ème partie du show.
Fallou Dieng, Daba Sèye et Ndickou Thioune vont successivement partager la scène avec «Cr7». Mais c’est l’entrée de Waly Seck, accompagné par Pape Birahim, qui entraîne le clou du spectacle. Entre «fils de», les 2 artistes se sont mis à s’auto-féliciter. Ce qui a noyé quelque peu la présence à leurs côtés de Pape Birahim. Le regard hagard, ce dernier assiste aux échanges micro à la main sans piper mot. Et ce n’est qu’après le départ de Waly qu’il jouera sa partition. Une belle partition qui laissera place à une interprétation du titre le plus attendu de la soirée. Lang gui mettra ainsi fin à un spectacle qui, il faut le souligner, a été exceptionnel à tout point de vue.
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