Hier, les réunions sectorielles, à la suite du lancement, lundi dernier, des concertations contre la vie chère, ont démarré sous la présence du Premier ministre, Amadou Ba.Par Aliou DIALLO

Après les 15 mesures annoncées par le président de la République tendant à diminuer la cherté de la vie, hier, au lancement des concertations sur la question, 18 commissions ont été créées pour discuter des voies et moyens pour y arriver. «Ces solutions devront être en adéquation avec les instructions qui nous ont été données de voir la possibilité de baisser les prix ou à défaut, d’avoir une sincérité des prix par rapport à la structure des coûts supportés par les producteurs et importateurs. Cela nous permettra de remporter durablement la bataille contre la vie chère et pour le consommer local», a déclaré le Premier ministre, Amadou Ba.

Devant industriels, commerçants et consommateurs, le Pm est revenu sur les efforts de l’Etat pour faire face aux chocs exogènes chiffrés, selon lui, à plus de 600 milliards de francs Cfa dont 157 milliards de francs Cfa de renonciation de recettes. Les discussions vont se poursuivre durant 3 semaines. Face aux autorités, les consommateurs ont demandé à l’Etat de veiller à la sincérité des prix. Président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Ndao a plaidé la nécessité de prendre en compte les plus démunis en ce qui concerne le loyer. Ainsi, il propose la baisse du prix du loyer, une aide au logement pour les nécessiteux et les étudiants qui ne résident pas au campus. Il souhaite la mise en place d’une Commission nationale de régulation du loyer qui va traiter des problèmes liés à la question.

Pour sa part, l’importateur de riz, Moustapha Tall, demande la réorganisation des filières en commençant par le riz. «Il faut une bonne organisation des chaînes de valeur. Il faudrait une société anonyme privée qui se chargera d’acheter toute la production rizicole avec un capital de plus d’un milliard libéré à 100% et que ses actionnaires acceptent de cautionner solidairement la société en cas de problème», indique l’importateur de riz.