Le président sortant de la Cipres a appelé hier, les pays membres à donner leurs contributions afin de favoriser le fonctionnement effectif du Fonds d’investissement africain pour la protection sociale de la population.
Lors de la 24e Session ordinaire de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres), à Genève, les pays membres avaient décidé la création d’un Fonds d’investissement africain de la Cipres. A cet effet, les acteurs s’étaient accordé un délai de deux ans pour la ratification de ce traité. «Je constate que ce délai a été dépassé alors que le processus de ratification n’est arrivé à son terme qu’au Burkina Faso, au Mali et au Niger», a regretté hier Mohamed Ben Omar. Le président sortant du Conseil des ministres de la Cipres s’exprimait hier à l’ouverture de la 25e Session ordinaire de cette institution panafricaine désormais dirigée par le ministre sénégalais du Travail, Samba Sy.
Dans le processus de la mise en œuvre de ce fonds, les organismes membres étaient appelés à participer à la construction du capital de ce fonds. «J’invite les organismes, qui n’ont pas encore effectué leur manifestation d’intérêt du montant à souscrire, de bien vouloir le faire dans les mois qui suivent afin de favoriser l’entrée en fonctionnement effectif du fonds d’investissement africain», a appelé Mohamd Ben Omar. Il a, par ailleurs, insisté sur la situation des arriérées de contribution au budget de la Conférence des ministres de la zone Cipres. «Il est vrai que les Etats se sont acquittés de leurs obligations, cependant une partie importante de ces arriérées de contribution reste à recouvrer», a fait savoir M. Omar. Face aux attentes des Etats en matière de couverture sociale, il exhorte les autorités de tutelle, à plus d’implication dans la mise en œuvre des différents actes pris et qui conditionnent les performances l’institution panafricaine.
Les pays membres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres) restent confrontés à des défis relatifs à la protection sociale dont les indicateurs marquants sont les faibles taux de couverture de population active qui ne dépassent pas les 10%, l’absence de la couverture maladie dans la grande majorité des pays, entre autres. Pour sortir de cette situation, Mohamed Ben Omar encourage les pays membres à plus d’abnégation et de persévérance dans la mise en œuvre des objectifs de la Cipres. Aussi a-t-il souligné l’importance de l’application de la Convention multilatérale de sécurité sociale adoptée en 2006, orientée sur la protection sociale des travailleurs migrants, ratifiée par huit Etats, qui n’a pas encore connu d’application effective. «J’invite ceux qui ne l’ont pas encore fait, d’effectuer les diligences nécessaires à sa ratification. J’en appelle aux Etats, ayant déjà ratifié la Convention multilatérale, à démarrer son application», indique-t-il. M. Omar, qui a tenu les rênes de la Cipres durant un an, a réitéré la nécessité pour tous les Etats membres de tenir le Forum national sur la retraite et de transmettre le rapport au Secrétariat exécutif conformément aux recommandations de Yaoundé.
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