La finale au Sénégal de la 17e édition du Concours mondial de la langue chinoise pour les étudiants, appelée «Pont vers le chinois» et dont le thème est «Un monde, une famille», s’est tenue le vendredi 4 mai à l’amphithéâtre de l’institut Confucius de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Entre Sénégalais et Chinois, la langue n’était pas une barrière hier au centre Confucius de Dakar. Etudiants et autorités ont échangé sur le plan culturel pendant deux heures par le truchement des joutes oratoires et artistiques. Les différents candidats issus de différentes écoles de la capitale sénégalaise ont montré leurs capacités intellectuelles et culturelles à travers leurs interventions constituées de deux parties : la première consiste à discourir sur le thème, puis répondre aux questions des membres. Cette étape est notée sur 60. La seconde phase est une démonstration musicale ou poétique inspirée de la culture chinoise, notée sur 40. Des moments d’émotions dans une salle archi-comble, rythmée et colorée.
Des candidats en communion avec un public qui rit, applaudit et se lève de temps à autre pour apprécier des prestations musicales qui font bouger les pieds des organisateurs et même du maître de cérémonie. Séduits, hommes et femmes brandissent tablettes et téléphones pour immortaliser l’événement annuel. A l’issue de la compétition de cette édition, trois jeunes ont été distingués. La première place a été remportée Sellé Badji qui, en plus de son discours, a offert au public l’interprétation d’une chanson chinoise. Vêtu d’un boubou traditionnel rouge, le bonnet bien placé, il se dit heureux d’avoir été distingué dans une langue qu’il aime. Le deuxième prix a été attribué à Mohamed Cissokho, auteur d’un récit. Victor Benjamin Sambou, auteur d’une chorégraphie avec son kimono jaune, boucle le podium.
Venu représenter Ibrahima Thioub, recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, Pierre Sarr a salué la maîtrise linguistique et culturelle des étudiants. «La coopération est une priorité pour l’Université Cheikh Anta Diop. Les discours me rassurent et confortent du sérieux de l’institut Confucius. J’ai même envie de m’inscrire», dira-t-il en conseillant aux étudiants l’ouverture aux autres cultures : «Il faut connaître la Chine et participer à la mondialisation pour que les Peuples se côtoient.»
Présent à ce rendez-vous pour la troisième fois consécutive, l’ambassadeur de la Chine au Sénégal s’est félicité de la tenue de cette compétition sur le sol sénégalais. «Les étudiants sénégalais maîtrisent de plus en plus  la langue chinoise qui est une voie importante pour comprendre notre pays.» En outre, le représentant diplomatique estime que cette langue est un atout important dans un contexte marqué par l’intensification des échanges entre la Chine et le Sénégal. Il a ainsi profité de cette rencontre pour parler de son attachement envers le pays d’accueil. «Je connais bien la culture sénégalaise et j’aime le thiebou dieune», a-t-il dit avec un large sourire.
Stagiaire