Sa célèbre formule pré-électorale, «America first», présageait la politique isolationniste. L’imprévisible Trump ne trompe plus par ses décisions et prises de position, 10 mois seulement après son investiture. L’une des plus récentes est le choix de Jérusalem comme capitale d’Is­raël. Ce favoritisme envers un allié historique a provoqué un tollé. A la tribune des Nations unies, le 21 décembre dernier, son projet s’est heurté au refus catégorique de nombreux pays comme la Chine, la France, la Russie. La menace de l’ambassadrice américaine à l’Onu, Nikki Haley, n’a pu éviter le revers sinon l’humiliation diplomatique. «Le Président observera attentivement ce vote et il a demandé que je lui signale les pays qui auront voté contre nous», avait-elle déclaré. Toujours pour défendre les intérêts de son «allié israélien», les Etats-Unis ont annoncé leur retrait de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Une institution qui, selon le département d’Etat américain, est contre l’Etat hébreu.
En ce qui concerne l’Organi­sation du traité de l’atlantique nord (Otan), le Président américain a mis de l’eau dans son vin. Il a partiellement révisé sa position sur l’Otan qu’il jugeait «obsolète» lors de sa campagne électorale. Maintenant, il prévoit de revoir la cotisation de son pays.
Sous l’ère Trump, la pression est montée entre Washington et Pékin à cause du déploiement du système américain de radars et de missiles (Thaad) en Corée du Sud. Les relations entre les deux puissances ne sont pas au beau fixe même si plus de 250 milliards de dollars d’accords commerciaux ont été signés lors de la visite du Président américain à Pékin.
En outre, Donald Trump et Vladimir Poutine ne sont pas les meilleurs amis du monde. Dans son dernier rapport sur sa stratégie de sécurité, Washington a accusé Moscou de créer la division entre les Etats-Unis et ses alliés. Auparavant, les sanctions votées par le Congrès américain contre la Russie ont conduit à l’expulsion de 755 diplomates américains comme mesures de représailles.
L’an 1 de Donald Trump, c’est aussi le durcissement de la politique d’immigration. Quelques jours après son installation, il s’est illustré par la fermeture sélective des frontières ainsi que des expulsions des sans-papiers. 154 Sénégalais ont été expulsés en 2017 des Etats-Unis pour «séjour illégal».
Stagiaire