L’agression du député-maire de Bokidiawé, Kalidou Wagué, suscite toujours des réactions. Après celle de la communauté soninké, dans le camp de l’ancien Garde des sceaux, Me Malick Sall, on invite le leader de l’Alliance pour la République à prendre ses responsabilités afin que pareille situation ne se reproduise. Par Justin GOMIS –

Les alliés du président de la République ne décolèrent toujours pas. Après la communauté soninké, ce sont les partisans de Me Malick Sall qui ont fait face hier à la presse pour fustiger l’acte «barbare commis par les nervis de Farba Ngom sur la personne du maire de Bokidiawé, en l’occurrence Kalidou Wagué». «L’opinion nationale et internationale a été témoin de l’agression sauvage perpétrée sur la personne du député Kalidou Wagué, maire de la commune de Bokidiawé, par les nervis de Farba Ngom, avec l’usage de pompe à gaz et de tirs à balle réelle sur sa voiture dont les vitres ont été caillassées  et les pneus dégonflés. La violence dans les manifestations et les discours politiques dans les départements de Matam sont devenus récurrents, notamment le sabotage de la campagne de collecte de notre journée de lancement des parrainages, le 17 octobre dernier, par des jeunes à la solde de Farba Ngom avec de la pompe à gaz dans une salle hermétiquement fermée. Quel acte criminel ! Cette situation, qui perdure depuis plusieurs années, a été formalisée par le mutisme, la tolérance et la bienveillance dont ont fait montre les responsables du parti au plus haut niveau, qui n’ont jamais cherché à endiguer cette violence, encore moins à recadrer ses investigateurs», a lu Hadji Amadou Timba, Conseiller spécial à la Primature. D’après lui, entouré de Me Malick Sall et de tous les autres signataires du document, «ces actes inqualifiables prennent leur source dans l’arrogance, le banditisme d’une seule et unique personne, avec comme conséquence la fragilisation de la Coalition Benno bokk yaakaar et la menace de notre vivre-ensemble, en attestent nos manifestations et le communiqué de la communauté soninké».

Selon M. Timba, «ces déchaînements de haine auxquels les populations de Matam sont confrontées, visent principalement certains responsables du parti dont le seul tort est de tenir tête au Coordonnateur départemental afin de préserver l’esprit et la dignité du militantisme». Un comportement que les partisans de Me Malick Sall dénoncent avec la dernière énergie. «Nous dénonçons ces violences commises quotidiennement par et au nom de Farba Ngom», disent-ils. Avant d’inviter le responsable en chef de l’Apr et le Pm à  réagir. «Nous invitons le président de l’Alliance pour la République, Macky Sall, et le candidat de Benno bokk yaakaar, Amadou Ba, à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour restaurer la discipline, l’ordre et la démocratie interne. Nous invitons également l’Assemblée nationale et l’Association des maires du Sénégal à condamner avec véhémence cette agression subie par le député-maire Kalidou Wagué.»

En tout cas, ces proches de Me Malick Sall dégagent, disent-ils, «toute responsabilité dans l’hypothèse où nos alertes et interpellations resteront sans suite». «Conscients que le Sénégal est un Etat de Droit, nous invitons nos partisans ou toute autre victime des agressions de Farba Ngom à exercer leur droit à la légitime défense, comme consacré par les lois et règlements en vigueur dans notre pays.»
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