A l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, la situation sociale est aussi tendue, à cause du retard noté dans le démarrage effectif des enseignements en octobre provoqué par le report de l’ouverture du campus social en raison de l’indisponibilité des restaurants universitaires suite au non-paiement par l’Etat du Sénégal d’une dette de plus de 1, 6 milliard de F Cfa due aux prestataires de ces restaurants. «Nous dénonçons cette situation malheureuse qui ne contribue pas à rétablir un climat de sérénité indispensable pour un bon déroulement des activités pédagogiques au sein de l’Ugb qui compte déjà une année de retard», dit le patron de Saes, qui rappelle que «c’est un problème de restauration, causé par le non-paiement des bourses aux étudiants, qui avait déclenché les violents événements du 15 mai 2018 qui ont eu pour conséquences la mort tragique de l’étudiant Fallou Séne ainsi que le saccage des locaux du rectorat et du Crous».
Le syndicat appelle ainsi les autorités à prendre leurs responsabilités et à accompagner les responsables du Crous pour l’ouverture effective du campus social avec les services de restauration dans les plus brefs délais. A l’image de l’Ugb, l’Ussein de Kaolack ne se porte pas mieux. «Environ 2000 étudiants sont orientés dans cette université qui doit démarrer cette année ses activités. Nous demandons à l’Etat, dans l’immédiat, d’assurer un recrutement conséquent d’enseignants-chercheurs pour démarrer correctement les activités et de l’accompagner dans un programme. Mais également de doter l’université d’équipements en bureautique et en matériels didactiques, de même qu’un accueil capable de gérer le volet social des étudiants.» Quid de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb) qui a démarré ses cours ce lundi 15 octobre 2018 ? Là-bas, note le Saes, des bâtiments récemment réceptionnés ne sont toujours pas équipés. Ce qui peut entrainer, selon le syndicat, un dysfonctionnement des activités pédagogiques avec l’arrivée des nouveaux bacheliers. Aussi, constate le Secrétaire général national du Saes, Malick Fall, «la construction des laboratoires de chimie est toujours inachevée, ce qui peut avoir un impact négatif sur les travaux pratiques à faire et les recherches à effectuer». Quant à l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs), elle peine à recevoir son budget. «C’est la difficulté majeure de l’Uvs. A ce jour, elle n’a pas encore reçu la dernière tranche de sa subvention.» De ce fait, dit M. Fall, «elle peine à entretenir son dispositif informatique et surtout à respecter ses engagements envers le personnel d’enseignement».
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