La 3ème édition du forum intitulé Femmes africaines en communication, Tics et télévision (Fact) se tient à Dakar les 23, 24 et 25 avril. «Se structurer pour croître et créer de l’emploi pour la jeunesse» est le thème de cette rencontre organisée par «Debbo Sénégal», en partenariat avec les associations professionnelles de l’audiovisuel et du cinéma à Dakar. L’Objectif est d’aider à la formation de créateurs de contenu pouvant vivre de leur art et de développer un marché dans l’audiovisuel et le digital.Par Amadou MBODJI – 

Faire en sorte que soient structurées les organisations professionnelles qui s’activent dans l’audiovisuel et le digital, c’est ce à quoi s’emploie la maison de production «Debbo Sénégal». D’où la tenue de la 3ème édition du forum intitulé Femmes africaines en communication, Tics et télévision (Fact) les 23, 24 et 25 avril, une rencontre placée sous la tutelle de la ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports. «Nous avons pensé que pour avoir plus de retentissement, il fallait structurer les organisations professionnelles. On sort un peu de la gender sensitivity, la sensibilité au genre, pour parler globalement de comment structurer les organisations professionnelles qui s’activent dans l’audiovisuel et le digital. Pourquoi les structurer ? Parce que nous avons pensé que dans nos pays, en Afrique francophone, nous avions des problèmes de ressources financières», rapporte Marième Selly Kane Diop, directrice du forum audiovisuel Femmes africaines en communication, Tics et télévision (Fact). Cette rencontre est un cadre d’échanges entre des acteurs issus du monde de l’audiovisuel, du digital et du cinéma venant du Canada, du Mali et de la Côte d’Ivoire. Et selon Mme Diop, la formation est un préalable pour capter des fonds. «Dans l’espace francophone, dans les pays du Nord comme le Canada, la France et d’autres pays en Europe, des fonds existent, qui pourraient nous aider à être plus performants dans nos activités de création audiovisuelle. Mais comment prétendre à avoir ces fonds ? C’est pour cela que nous avons convoqué cette édition et nous avons voulu qu’on parle en profondeur de comment structurer les organisations professionnelles», admet Marième Selly Kane.

D’un autre coté, Fact vise également à outiller les jeunes et à les former à produire des contenus de qualité. «Tous les jeunes ont accès aux smartphones, mais qu’est-ce qu’ils en font ? Beaucoup de divertissement, beaucoup de TikTok, beaucoup de choses qui ne rapportent pas forcément de la valeur ajoutée, et ce sont ces questions que nous voulons adresser. Ce sont ces questions que nous voulons que nos autorités aussi prennent en compte et au sérieux», souffle Mme Diop. «Le gouvernement a convoqué le New deal technologique en mettant le digital en avant et en faisant la promesse de faire du Sénégal un des trois premiers fournisseurs de création digitale maintenant», rappelle Marième Selly Kane. Cette rencontre se tient au moment où la Côte d’Ivoire est en train de lancer son Codywood, qui est comme Nollywood, un système de distribution des productions ivoiriennes. Le Sénégal aspire à avoir son propre label, à l’image du Nigeria et de la Côte d’Ivoire, non pas pour que «son patrimoine augmente», mais pour permettre aux créateurs de contenu de gagner de l’argent et aussi d’avoir des contenus de qualité. Le forum audiovisuel est un rendez-vous qui parle beaucoup de la place des femmes dans les médias audiovisuels et dans les industries créatives. Une façon de saluer les efforts des femmes pour se faire une place dans le secteur. A l’image de l’organisatrice de l’événement, Marième Selly Kane.
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