En conférence de presse hier, le ministère de l’Education nationale a fait le bilan de son département. Moustapha Guirassy a étalé les «prouesses» réalisées dans ce secteur en seulement une année dans un contexte économique difficile.

Moustapha Guirassy a profité du face-à-face avec la presse pour faire le bilan de son ministère en un an. Le ministre de l’Education nationale affirme avoir relevé d’énormes défis dans ce secteur. «Quand je prends l’exemple du ministère de l’Education nationale, on nous a brutalement coupé des fonds dédiés aux langues nationales entièrement financés par l’Usaid ; un système éducatif, par la faute de l’ancien régime, qui dépendait de l’extérieur, mais on a pu changer, on a trouvé les moyens, dans un contexte extrêmement difficile, d’accompagner l’école. Malgré la situation difficile, 2000 enseignants ont été recrutés. Au-delà des 2000, cette année 5000 autres ont été formés à travers la Fastef et vont être déployés dans une semaine à travers tout le territoire national. Les enseignants se sont toujours plaints des problèmes de formation, mais cette année, pour la première fois, on a 8000 enseignants en formation.»
Le ministre a également parlé de la réforme des curricula avec un programme qui va répondre aux attentes des citoyens. Selon lui, des comités ont été formés et des discussions seront lancées dans les terroirs. «On parle de souveraineté, d’orientions nouvelles, de spiritualité, on veut retrouver tout cela dans notre système éducatif. Le préscolaire est tellement important que dans le cadre de la réforme, nous voulons réviser ce cycle fondamental pour la prise en charge de la petite enfance. Naturellement, quand on parle de réforme, ce ne sont pas seulement les programmes, il y a aussi l’environnement, le quantum horaire, les contenus. En un an, concernant la situation des langues, il y a 8 langues nationales qui ont été intégrées dans les programmes et sont enseignées dans 12 académies, presque dans 12 régions, et ça c’est l’une des premières directives d’orientation qu’on a reçues du gouvernement. Quand on parle de souveraineté, la question des langues devient essentielle», a-t-il expliqué.
En faisant son bilan à la tête de ce département, M. Guirassy a fait savoir que «le Sénégal n’a jamais eu une politique nationale d’alimentation scolaire», mais en moins d’un an, ce problème a été réglé. Et d’ajouter : «Ce qui reste, c’est de voter une loi pour l’alimentation scolaire. C’est une question de performance, de santé et de sécurité pour nos enfants.» Autre prouesse réalisée par Gui­rassy, c’est l’introduction de l’anglais au niveau du préscolaire et de l’élémentaire. A l’en croire, ce programme a été mis en œuvre et est en train d’être généralisé. Quid de la résorption des abris provisoires ? Selon le ministre de l’Education, les résultats sont satisfaisants. «Le Lot 1 c’est fini, les lots 2 et 3 c’est autour de 60%», a-t-il dit. Pour­suivant ses propos, il a parlé de stratégie de «recyclage de l’actif pour faire de belles choses». «La réponse, c’est d’arriver à 100% concernant le passif et mettre en place une stratégie nouvelle qui va anticiper, pour aller beaucoup plus loin dans le sens de la création d’un fonds pour l’éducation nationale afin de rendre plus autonome le financement des infrastructures», a-t-il annoncé.
Le bilan de Guirassy à la tête de ce département, c’est aussi l’ouverture de deux Lynaque «opérationnels et qui ont produit des résultats». «Des poses de première pierre seront effectuées durant ce mois d’octobre pour les autres Lynaque. 46 collèges, 46 écoles élémentaires vont démarrer, le financement a été obtenu et bouclé à travers tout le territoire national», a-t-il promis.