Les 50èmes Assises de l’Union internationale de la presse francophone (Upf) sont officiellement ouvertes ce mardi 9 janvier au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, à quelques dizaines de kilomètres de Dakar. La conférence inaugurale, animée à partir de 10h par l’ancien président de la République du Cap-Vert, Jorge Carlos de Almeida Fonseca, a précédé la séance d’ouverture des travaux lancée par le chef de l’Etat, Macky Sall. Occasion pour le panéliste de rappeler l’importance des médias dans l’édification de sociétés démocratiques.Par Alpha SYLLA –
Après Yaoundé (Cameroun) en 2019, Ben Guérir (Maroc) en 2022, les Assises de l’Union internationale de la presse francophone restent en terre africaine. Pour cette édition, elles ont le cachet particulier de se tenir à Dakar, au Sénégal, «terre d’hospitalité», pour la quatrième fois après 1961-62, 1982, 2014. En effet, le Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio a abrité la cérémonie d’ouverture. Véritables moments de communion et de partage de bonnes pratiques entre professionnels de l’information et experts de divers domaines, ces 50èmes Assises tournent autour du thème : «Médias : Paix-Sécurité.»
Macky Sall, président de la République : «Nous avons tous intérêt à la préservation du journalisme au sens noble du métier»
Ce thème nodal face à la conjoncture africaine et mondiale a été éclairé par Jorge Carlos de Almeida Fonseca, ancien président de la République du Cap-Vert. Pendant une demi-heure, il n’a eu de cesse de rappeler le rôle des médias dans le processus de construction de la démocratie, cadre idéal pour les libertés. Ce «lusophone amoureux de la langue française, défenseur et apologiste de la paix», reste convaincu que les professionnels de l’information ont un rôle crucial à jouer dans la résolution des conflits et la préservation de la sécurité, notamment dans une sous-région instable. Autrement dit, face à la montée de l’extrémisme dans plusieurs contrées, les médias, véritables vecteurs d’information, peuvent et doivent promouvoir une atmosphère de paix et de sécurité. «Les médias jouent un rôle fondamental dans la promotion de la citoyenneté et de la paix sociale. Bien entendu, je parle de la presse libre, capable de faire une couverture équilibrée et impartiale des évènements. Un journalisme crédible contribue à édifier le public, encourage la compréhension entre les cultures et promeut le bien-être entre les différentes parties d’une société», a-t-il dit d’emblée dans son allocution.
50èmes Assises de l’Upf : Macky et Madiambal piquent et repiquent
Devant un auditoire venu de plus de 40 pays, M. Fonseca a par ailleurs rappelé les défis auxquels les médias traditionnels font face, avec une vitesse de propagation des fausses nouvelles qui s’est amplifiée sous l’ère des réseaux sociaux, mettant ainsi en péril un des remparts de la démocratie. Sur ce registre, M. Fonseca encourage «la mise en place de mécanismes de vérification des faits et de promotion d’une utilisation responsable de ces plateformes». Loin d’être une menace pour le métier de journaliste, les réseaux sociaux peuvent contribuer, de l’avis de M. Fonseca, à renforcer le journalisme dans des sociétés démocratiques. «Il appartient (dans ce cas) à la société dans son ensemble, y compris aux médias et ses professionnels, aux gouvernements et à la société de collaborer pour une utilisation responsable de tous les médias et un renforcement des fondements d’un monde plus libre, pacifique et sécurisé», a-t-il déclaré.