Vendredi et samedi, les politiciens, les intellectuels, venus de tous les continents, vont réfléchir sur la solution pacifique pour le conflit qui mine  le Sahara et qui oppose l’Algérie et le Maroc.  Pour le  Premier secrétaire du Mouvement sahraoui pour la paix, seule une solution pacifique pourrait les sortir de cette guerre qui dure déjà depuis 50 ans.Par Justin GOMIS –

Le conflit sahraoui, qui oppose l’Algérie  et le Maroc, vieillit sans trouver une solution pacifique. «Nous sommes en guerre depuis 1973. C’est un demi-siècle. Tous les conflits du monde ont été résolus sauf  le nôtre», s’est désolé Mohamed Chedj à l’ouverture de cette rencontre tenue vendredi et samedi.

Et selon le Premier secrétaire du Mouvement sahraoui pour la paix, «c’est un peuple  qui est la principale victime de cette guerre qui a enregistré des exilés, beaucoup de morts et des blessés» depuis un  demi-siècle. Pour en finir avec cette situation qui oppose deux pays frontaliers, une Conférence internationale pour le dialogue et la paix de deux jours est organisée à Dakar. D’après Mohamed Chedj, ce n’est pas  faute d’avoir essayé de trouver une solution pacifique à ce conflit. «Nous avons essayé de promouvoir une solution pacifique en tant que Sahraouis. La solution militaire est impossible. Il faut chercher la solution pacifique», a-t-il conseillé, même s’il reconnaît que rien n’est donné d’avance.

La difficulté  pour trouver cette paix réside, dit-il, dans la confrontation permanente entre le Maroc et l’Algérie. «C’est une entrave à la solution», indique-t-il.

Mohamed Chedj trouve qu’au sein du Polisario, «ils ont maintenu des positions radicales». Alors qu’il n’a pas la force de s’imposer sur le plan militaire.  Mais selon le Premier secrétaire du Mouvement sahraoui pour la paix, «il ne veut pas négocier d’une manière réaliste».

«Nous croyons qu’en tant que ex-membres du Polisario, c’est mieux de chercher une solution pacifique qu’une solution politique», conseille-t-il. Cependant, il sait que cela «doit se négocier avec le Maroc».

A son avis, il faut faire des concessions, car la seule solution, répète-t-il, «c’est la négociation».

En guise de rappel, le Maroc dans les négociations avait proposé une formule d’autonomie, à l’image de celle qui est appliquée dans certains pays européens.
D’après  Mahomed Chedj,  c’est  une base pour la recherche de solution. «Ça peut être une base de départ pour la recherche de la solution.»

De leur côté,  ils ont proposé un statut spécial  pour le Sahara avec une gérance interdépendante  avec le Maroc, informe-t-il. Mais M. Chedj  est persuadé qu’il faut négocier sur  les compétences de cette entité, sur les ressources,  sur lesquelles les deux parties pourront s’accorder.

D’après le Premier secrétaire du Mouvement sahraoui pour la paix,  c’est le nœud gordien de ce conflit qui commence à prendre de l’âge.

«Au  terme de cette rencontre, on attend plus de solidarité  avec  cette approche», dit-il en fondant son espoir sur la présence de beaucoup d’intellectuels et de politiciens, des personnalités politiques de l’Europe, de l’Amérique et de l’Afrique  venus assister à cette rencontre internationale qui se tient présentement  dans la capitale sénégalaise. Leur participation à cette confé­rence  pourrait aider à trouver un accord sur ce principe, espère le secrétaire du Mouvement sahraoui pour la paix.
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