Les dernières journées qualificatives pour le Mondial 2022 sont loin d’être un fleuve tranquille pour le Congo Brazzaville. Déjà éliminés, les Diables rouges ont des difficultés pour «sauver l’honneur», dans la dernière ligne droite. Tenus en échec par la Namibie (1-1) jeudi, ils vont venir défier la première équipe africaine dans son jardin, ce dimanche.
Exercice d’autant plus difficile que les Diables rouges sont privés de leur capitaine, Fernand Destin Mayembo. Ce dernier a été suspendu par la Fifa, suite aux incidents ayant émaillé le match contre les Eperviers, où les Diables rouges ont fait des dégâts au stade de Kégué, à la fin du match contre les Eperviers du Togo, lors des éliminatoires de la Coupe du monde. C’est ainsi que l’instance mondiale a sanctionné le capitaine congolais, suspendu pour quatre matchs.
Mais les problèmes de Paul Put ne s’arrêtent pas là. Avant le match contre la Namibie (1-1), le coach des Diables rouges s’est vu rappelé à l’ordre par le ministre congolais des Sports, Hugues Ngouélondélé, informe le site Journaldebrazza. Qui précise que le ministre, suite à la défaite face aux Eperviers du Togo (1-2), a tenu une réunion tripartite avec la Fédération congolaise de football et le staff technique. Une défaite de plus qui n’a pas été digérée par les autorités congolaises, qui n’ont pas manqué de le relever lors de cette rencontre. «Je pense aussi que dans cette même salle, quand vous avez signé le contrat, nous attendions de vous de bons résultats. C’est écrit noir sur blanc et c’est du donnant-donnant. Vous nous donnez des mauvais résultats, nous nous séparons. C’est écrit dans le contrat. Si les résultats ne sont pas bons, nous serons obligés de nous séparer», a martelé le patron du sport congolais. Qui ajoute : «Nous avons joué contre la Namibie, c’était la désolation ; contre le Sénégal, c’était triste. Ce n’était pas un problème de joueurs mais une erreur de coaching. Ce que nous avons vu hier face au Togo, c’est une débâcle, une humiliation. Des entraîneurs ont été remerciés. Je ne veux pas que ça soit le cas du Congo, mais si on nous met face à cette difficulté, je préfère vous prévenir que nous allons nous séparer», a insisté le ministre.
Le président de la Fécofoot, Jean Guy Blaise Mayolas, a enfoncé le clou : «L’équipe qu’on avait avec Valdo était meilleure que le brouillon que nous voyons en ce moment.»
Avec le nul concédé face à la Namibie, les choses ne s’arrangent pas pour le technicien belge. Avec un triste bilan toutes compétitions confondues, 5 matchs, aucune victoire, deux défaites et deux nuls, Paul Put pourrait diriger son dernier match dimanche, face au Sénégal.
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