Le Conseil présidentiel convoqué jeudi dernier et qui devait revoir les progrès du Plan d’actions prioritaires (Pap 2019-2023) du Plan Sénégal émergent (Pse) n’a pu se pencher sur la question capitale de l’énergie. Or tout le monde connaît l’importance du secteur énergétique dans ce pays, surtout en ce moment… Si la question n’a pu être évoquée, c’est, a appris Le Quotidien, tout simplement du fait de l’absence du ministre en charge de ce secteur.
Les informations du journal établissent que le ministre Mouhamadou Makhtar Cissé, en charge du Pétrole et de l’énergie, est arrivé à la porte de la salle après l’arrivée du président de la République Macky Sall, et que les gendarmes de service, ainsi que de coutume, lui ont refusé l’entrée. Pour des raisons qui lui sont propres, il a préféré rebrousser chemin.
Malheureusement, le contexte actuel a fait que son absence a été très remarquée et largement commentée par plusieurs personnes dans et hors de l’enceinte. On sait que le secteur de l’énergie n’est pas un fleuve tranquille par ces temps qui courent. Les remous à la Senelec, en conflit avec nombre de ses partenaires et fournisseurs, la situation de quasi-blocage de la Société africaine de raffinage, les problèmes que connaissent certaines entreprises impliquées dans l’exploitation du pétrole et du gaz du Sénégal… toutes ces questions imposaient des éclairages (c’est le terme approprié !) du ministre en charge de ce domaine. Et si d’autres points ont pu être débattu, la non-présence du ministre Cissé n’a pas contribué à instaurer la sérénité dans les esprits.
Le Quotidien non plus n’a pas eu la chance d’en savoir un peu plus sur ce ratage. Les nombreux appels téléphoniques adressés au ministre, ainsi qu’un message écrit par WhatsApp, sont restés lettres mortes.