L’ancienne Pm Mimi Touré est pour que le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye siège au Conseil supérieur de la magistrature et le maintien des fonds qui lui sont destinés, désignés sous l’appellation de caisse noire. L’ancienne Pm a défendu cette position lors de la conférence presse d’hier à son siège à Grand-Yoff.Par Amadou MBODJI –

 Mimi Touré est catégorique : elle veut que le président de la République continue à siéger au sein du Conseil supérieur de la magistrature. «Je suis un ancienne ministre de la Justice, ancienne Garde des sceaux, on est entre Sénégalais aussi. Je considère que la présence du président de la République est très utile», assure-t-elle. Mais, elle ne veut pas qu’il s’immisce dans la gestion de la carrière des magistrats. «Je récuse toute possibilité pour lui de choisir des juges ou des procureurs. Il ne doit pas intervenir dans la carrière des magistrats. Cela doit être confié à un comité ad-hoc compétent pour le faire et lui il aura un contrôle de conformité pour s’assurer que tous les critères sont pris en compte. C’est mon opinion», a décliné Mimi Touré lors de sa conférence de presse tenue hier à son siège à Grand-Yoff.

La présidente du Mouvement pour le mérite, l’intégrité et l’indépendance est pour aussi le maintien de la caisse noire destinée au président de la République. «Les fonds discrétionnaires figurent dans toutes les démocraties. Maintenant ce qu’il faut, c’est mettre en place un système qui respecte le caractère discrétionnaire des actions. Vous n’allez pas aider quelqu’un et le mettre dans les rapports financiers. Mais il faudra qu’il y ait évidemment un rapport adapté pour justifier l’utilisation des fonds. Voilà comment je le vois, ce sont des fonds extrêmement importants pour les missions de diplomatie souterraines. Parce que la diplomatie a deux caractères publics, mais l’essentiel des résultats est obtenu par des interventions non publiques qui nécessitent un financement. Tout ça fait partie des fonds spéciaux, moi je considère que c’est important que ces fonds existent, mais il faudra mettre en place un système qui permettra de rendre compte sur leur utilisation», fait-elle savoir.
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