La Senelec a encore réparé ses installations après cet énième incendie à Parc Lambaye de Pikine. L’entreprise a perdu 4 lignes à haute tension. D’ici le début de la semaine, les travaux seront terminés et un bilan chiffré sur les dégâts seront publiés. Pour le moment, la Senelec demande aux populations de ne pas occuper le couloir des lignes à haute tension, car il y va de leur sécurité.

C’est un euphémisme de dire que le dernier incendie qui s’est propagé à Parc Lambaye a indisposé presque tout le département de Dakar. En effet, la capitale est restée presque toute une journée sans électricité avec un impact, à n’en pas en douter, négatif sur l’économie. Mais fort heureusement, les agents de la Senelec ont travaillé d’arche-pied pour rétablir le courant. A cause des 4 lignes à haute tension, qui devaient  servir Dakar, brulées par le feu, Parc Lambaye a causé «des dégâts très importants». Si pour le moment, le directeur du transport et des achats d’énergie de la Senelec ne peut avancer un chiffre, il n’en demeure pas moins stupéfait par l’attitude des populations qui viennent occuper le couloir des lignes à haute tension. «Nous avions déguerpi les occupants de Hann à Mbao pour leur sécurité (…) mais les gens reviennent au bout de quelque temps. Cela nous a coûté beaucoup d’argent. C’est la difficulté, car c’est un combat continu. Il faut que les gens comprennent qu’il n’est pas bon de vivre en dessous d’une ligne à haute tension, car c’est un danger pour eux, mais aussi pour tout le pays», a dit Moussa Diagne hier lors d’une visite sur les chantiers à Pikine. Une occasion de constater l’état d’avancement des travaux. A ce titre, le chef d’unité de la maintenance des lignes à haute tension informe que depuis le vendredi 17 novembre, 2 sur les 4 lignes à haute tension sont en marche. Ce samedi une troisième devrait être opérationnelle. En somme, d’ici le début de la semaine, la distribution devrait revenir à la normale. D’ailleurs, pour parer à toute éventualité, la Senelec ambitionne de loger certaines lignes à haute tension dans le sol.
Cette visite a permis de mesurer l’ampleur des dégâts causés par cet énième incendie. Des camions calcinés au mur rasé sans oublier les pilonnes endommagés se trouvant à l’autre bout de la route, cet incendie pose le problème de la pertinence du Parc Lambaye dans la zone. Autrement dit quelle est l’utilité de laisser un marché mal organisé et qui brule chaque année au moins 2 fois dans une zone aussi stratégique que Bountu Pikine ?
Pour le ministre de l’Intérieur qui s’est récemment déplacé pour constater l’ampleur des dégâts (comme d’habitude), un déguerpissement n’est pas à l’ordre du jour car «Parc Lambaye est un titre foncier». En attendant d’avoir une solution, c’est le contribuable qui paye la plus lourde tribu. C’est son argent qui est utilisé pour réparer les installations électriques.
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