Conséquence du nouveau découpage de Keur Massar et Rufisque : La réédition de nouvelles cartes d’électeur sur la table du dialogue politique
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Le nouveau découpage administratif, qui a consacré l’érection de Keur Massar en département, va induire des conséquences, notamment la production de nouvelles cartes d’électeur, entre Pikine, Rufisque et Keur Massar. Une inquiétude qui n’a pas sa raison d’être selon le ministre de l’Intérieur. Antoine Felix Abdoulaye Diome, qui faisait face hier aux médias dans le cadre du rendez-vous «Le Gouvernement face à la presse», invite à faire confiance à la Direction générale des élections (Dge). «Concernant la réédition des cartes d’électeur, quand elle doit intervenir à la suite de révision exceptionnelle pour de nouvelles mesures administratives, je voudrais préciser que nous avons une administration électorale qui a une expérience avérée d’organisations d’élections et une longue tradition de maîtrise à tout ce qui se rattache à de telles opérations», a-t-il expliqué. Le ministre en charge des Elections, qui avait à ses côtés son collègue en charge des Collectivités territoriales, espère, dans ce sens, une solution consensuelle entre les acteurs politiques. «Il y a un dialogue politique dans le cadre duquel beaucoup de questions sont évoquées. Il y en a celles qui ont fait l’objet de consensus qui doivent faire l’objet d’une introduction, après rédaction, dans le code électoral. D’autres ne manqueront pas d’être évoquées avant qu’une décision finale ne soit prise», a-t-il déclaré. Plus précisément, Antoine Diome détaille : «Il y a un droit qui s’attache à la qualité d’électeur et qui va être respecté quelle que soit la situation. Si quelqu’un doit quitter une circonscription pour une autre, la réédition qui est de droit devra l’être. Si aussi un autre mécanisme est possible pour plus de souplesse dans le cadre de la mise en œuvre et du respect strict des droits des électeurs, il ne fait aucun doute que toutes les garanties sont données pour que nul ne soit lésé.»
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a annoncé la fin de l’évaluation du processus électoral, qui a démarré le 2 avril dernier, en juillet prochain. Ce, après l’audit du fichier électoral qui a été jugé «cohérent et fiable», mais «perfectible» par les experts.
Par Malick GAYE – mgaye@lequotidien.sn